Le film maudit du cinéaste australien Russell Mulcahy (The Shadow, Fais-leur vivre l'enfer, Malone !) obligé de revenir pour un chapitre deux, lui et les deux stars du premier opus, messieurs Christophe Lambert (Le Sicilien, Mortal Kombat) et Sean Connery (L'Homme qui voulut être roi, La Ligue des gentlemen extraordinaires) tenu par leurs contrats respectifs. Le réalisateur était obligé de faire avec un scénario abracadabrantesque imposé par les producteurs qui partiront pendant le tournage en cédant le projet aux assureurs suite au souci des coûts de production exorbitants en Argentine. Nous retrouvons donc dans le futur, Connor MacLeod qui est maintenant le dernier des Highlanders, vieillard, il vit comme tout à chacun dans un climat cependant différent, plus austère, suite à la perte de la couche d’ozone. Mais l’arrivée de plusieurs Highlanders venant d’une autre planète ramène Connor à son passé. Là y a du pitch, ce second chapitre fait table rase de tout ce que nous croyions savoir sur les Highlanders et surtout ne suit aucunement le patchwork du premier. Les producteurs imposent que les Highlanders soient en réalité des extraterrestres exilés de la planète Zeist, qu'il faut faire surtout dans la science-fiction pour faire comme Retour vers le futur 2 notamment avec les deux Highlanders volant et plus Batman pour les décors ! Bref un scénario ultra incohérent même dans la résurrection à l'écran de Ramirez parce qu'il est appelé par Connor ! Après toutes ses embuches, Mulcahy est malgré tout obligé de livrer un produit bancal qui donne l'impression désagréable d'être incomplet, le pauvre refusa même d'être crédité pour la réalisation du film en utilisant le pseudonyme d'Alan Smithee, mais cela lui fut refusé par son contrat.
Dans ce merveilleux casting de couche d'ozone, il y a aussi la belle terroriste écologique Virginia Madsen (Candyman, Le Nombre 23), Michael Ironside (Total Recall, The Machinist), Allan Rich (Le Flambeur, Amistad) et John C. McGinley (Que la chasse commence, Alex Cross).
Tête de nœud !
En 2024. La couche d'ozone n'existe plus depuis plus de 25 ans. Pour survivre, les hommes se réfugient sous le bouclier protecteur conçu par Connor MacLeod et son ami le docteur Alan Neyman. Désormais mortel, MacLeod se met à rêver aux temps anciens, à la lointaine planète Zeist, dont il est originaire, et à Ramirez, son ami qui l'avait accompagné dans ses aventures. Un jour, il reçoit la visite de Louise Marcus, une terroriste écologiste, qui lui annonce que la couche d'ozone s'est reconstituée et que le bouclier ne sert plus qu'à maintenir la tyrannie de la Shield Corporation, une entreprise omnipotente. MacLeod retrouve sa fougue d'antan pour renverser les imposteurs...
Il ne peut en rester qu’un !
Malgré ses problèmes de production, Russell Mulcahy se surpasse à la mise en scène du film que ce soit dans la direction des acteurs notamment avec Connery qui vole une fois de plus la vedette avec Ironside, Roi des punchlines à notre Totophe Nationale ou dans les nombreuses scènes d'action malgré un combat final bien trop court. Mulcahy entreprenant même quatre ans plus tard de rattraper l'histoire imposée par les producteurs en changeant le montage du film via d'anciens rushs, le tournage de nouvelles séquences, un nouveau mixage sonore dont on retrouve les Hits de Queen ; A Kind of Magic & Who Wants to Live Forever en instrumentale et de nouveaux effets spéciaux pour offrir une nouvelle œuvre cohérente et plus maîtrisée, sa director's cut, Highlander II renegade version mais cependant tout n’est pas rattrapable et mieux vaut le voir en V.O.
Donc une note de 5 pour la version cinéma de 91 minutes et 6 pour la renegade version de 109 minutes.