Hikikomori un terme japonais désignant un état psychosocial & familial de personnes vivant recluses et coupées du monde, principalement dans leur chambre pendant des mois, voire des années. On estime à près d’un million d’hikikomoris au Japon et dont plus des ¾ sont des hommes. Ce phénomène serait lié à la forte pression sociale & scolaire.
David Beautru et Dorothée Lorang ont posés leur caméra dans un centre de soin et de resocialisation pour hikikomoris et leur ont donné la parole. Cook (reclus pendant 1 an), Arimori (pendant 3ans) ou encore Akao (2ans) sont le portrait d’une jeunesse en souffrance et en désaccord avec la société dans laquelle ils vivent et à travers laquelle ils ne se reconnaissent pas. Cette exclusion sociale volontaire (ou involontaire) est bien connue au Japon puisque le phénomène est apparu dans les années 90, alors que cette même situation est jugée encore non préoccupante dans d’autres pays d’Europe ou aux États-Unis (et où il n’existe d’ailleurs toujours pas d’équivalent à ce mot japonais).
La souffrance des hikikomoris n’est pas à prendre à la légère, puisqu’il est dit qu’au-delà de 6 mois d’exclusion, leur retour à la vie normale est irréversible sans aide extérieur. D’où l’utilité de centres dédiés à ces jeunes, qui ont d’ailleurs recourt à ce que l’on appelle « les rental sisters » (des sœurs à louer) afin d’aider ces jeunes hommes à sortir de leur isolement. Par le biais de ces diverses rencontres, on comprend mieux comment il est difficile pour eux de parvenir à réintégrer la société, de communiquer avec les autres, de s’ouvrir aussi bien à leurs familles qu’à leurs amis.
Des témoignages poignants, au cœur d’une société déshumanisée et qui semble ne rien vouloir faire pour aider ses jeunes en proie à un mal-être destructeur.
► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄