Une compilation de ce que je déteste au cinéma
Avec Hiroshima mon amour, Alain Resnais réalise un condensé de tout ce que j'exècre le plus au cinéma. Pas de chance donc. Ce classique du cinéma français se résume pour moi à deux mots: emmerdant et pompeux.
Je vais quand même sauver une petite chose. La réalisation de Resnais est certainement ce qu'il se fait de mieux dans cette oeuvre. Il n'a rien à se reprocher et c'est la seule chose qui demeure assez fluide et bien foutue. Maintenant c'est pas de chance, le scénario et les dialogues du film sont écrits par Marguerite Duras. Mais quand une littéraire s'attaque au cinéma, ça fait parfois de sacrés dégâts.
A titre personnel, je ne considère pas ce film comme du cinéma. C'est une sorte de récit filmé où Duras s'imagine que les dialogues doivent être comme dans un roman ou que le scénario doit être aussi prétentieux et pompeux tout en cultivant à la fois une certaines niaiserie pour cette histoire d'amour. Dès le début du film, avec ce personnage qui se répète, qui raconte, etc. L'oeuvre tente de faire passer l'émotion par les mots. Mais au cinéma, c'est l'image qui doit primer. Les mots nous assomment, les mots nous endorment. J'ai craqué. Je me suis endormi à la moitié du film, me laissant à peine le temps d'appuyer sur pause, et encore, j'avais somnolé un bon quart d'heure durant.
Il n'y a absolument rien qui fonctionne chez moi dans ce truc. Tout est royalement chiant. Je pense que regarder un cent mètres de course entre deux escargots est plus excitant. Voir un match de foot des deux pires équipes d'amateurs malgaches doit l'être aussi.
J'ai d'un coup été sorti de ma torpeur lorsque l'homme fout une paire de baffe à la femme. Le meilleur moment du film. Elle la ferme enfin. Alors, oui, il y a bien de longs passages sous silence, mais c'est bien trop tard, j'ai décroché depuis longtemps.
Et puis le casting est absolument à côté de ses pompes. Je n'ai jamais trouvé une once de talent à Emmanuelle Riva dans ce film. Elle est certainement le summum de ce qui m'a emmerdé le plus. Sa manière de jouer frise constamment le ridicule.
Depuis le moment où j'ai vu ce film, je me pose cette question, récurrente: pourquoi est-ce un classique ?