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Premier film de Jean Pierre Denis, cinéaste et réalisateur autodidacte et indépendant, dont l'initiative relativement unique (rétrospectivement) fut encouragée à sa sortie à Cannes (caméra d'or 1980), car tourné en langue occitane (sous-titré en français), au sein de leur milieu, avec des gens du cru, dans leur quotidien au fin fond du Périgord.
J-P Denis filme les mentalités paysannes puissamment archaïques du début du siècle dernier, le destin d'un gosse illégitime, batard devenu vite orphelin, honni des paysans, que sa grand-mère tente de préserver, dans le contexte de l'avant-guerre de 14-18.
Les dialogues sont bruts de décoffrage, simples, réactifs, crédibles. L'ensemble fonctionne, capte l'attention jusqu'au bout. L'histoire oscille entre rudesse et fraîcheur, révolte et joie, sans être ni creuse, ni purement naturaliste.