Dans ma quête de tenter de voir toutes les comédies "italiennes" avant la mort (thermonucléaire et/ou par l'Urssaf), je découvre "Histoire d'aimer" (« A mezzanotte va la ronda del piacere » en italien) ...ça ne commence pas bien, vu la traduction du titre, ça fait mauvaise translation de cartoon, mais il faut bien vendre.
Le film est en VF, j'aime bien Dominique Paturel mais plus en post-synchro de Terence Hill ou de Michael Caine que de Vittorio Gassmann et on perd nécessairement dans les échanges entre personnages.
Passé ces généralités, je me plonge avec curiosité dans cette œuvre 70’s réalisée par Marcello Fondato (Scénariste des bons Bava, de Comencini et quelques autres quand même) qui a fini sa vie dans un théâtre de sous-préf.
Le casting est alléchant, outre Gassmann, Claudia Cardinale, Monica Vitti et Giancarlo Giannini ainsi que quelques trognes adéquates.
Ça part à fond avec les deux couples entre flash-backs et autres et « bizarrement » le ton et le réemploi du couple Giannini/Vitti m’a fait penser à « Drame de la jalousie ».
Mais Fondato n’est pas Scola et au-delà de cette impression de redite, j’ai trouvé le truc moins lié et peut-être moins drôle.
Néanmoins, rien que pour l’abattage de notre quatuor initial, cela vaut le coup de passer quelques dizaines de minutes avec eux. Ne surtout pas manquer la fin.
Gassmann excelle toujours à commencer dans les rôles de bourge escroc et quetard, lâche et fasciste. Claudia Cardinale est très bien en plante d’appartement ou de cocktail qui prend conscience de la réalité de sa vie. Le couple V/G est tjs très bon dans la comédie un peu outrancière en casos’ (après Antonioni ou avant 007). Rien à dire.
Les scènes de tribunal, comme dans bcp d'autres films transalpins valent tjs le détour, y'a de quoi écrire la-dessus :-)
Pour les fans du style, à (re)voir en VOSTF (si l’un de vous en possède copie, merci de penser à moi ;-p) pour la joie de croiser des comédiens d’exception en pleine bourre dans un genre qui agonise.
En chipotant, qu’aurait donné le sujet, avec la même bande, dans les pattes d’un Risi ou d’un Monicelli ?