A travers quatre histoires, qui vont du Japon de l'ère Meiji à la Seconde Guerre Mondiale, Kôji Wakamatsu raconte en quelque sorte l'histoire de la torture.
Jusque dans les années 1990, le réalisateur officiait surtout dans le roman porno, ou l'érotisme, et au sein de la décennie 70, son rythme va quelque peu ralentir, passant alors à 3 films par an (alors qu'il pouvait en tourner 10 !), se concentrant davantage sur la production, en particulier L'empire des sens qui va lui apporter une fortune considérable ainsi que des ennuis.
Cependant, avec Histoire de cent ans de tortures, le mode opératoire est le même ; insérer des propos politiques au coeur d'une histoire destinée avant tout à aguicher les foules. On peut trouver ça hypocrite, mais le message final, avec des archives de japonais et japonaises torturés, est un message assez fort envers son peuple.
Car au final, le film parle surtout de torture sous plusieurs formes, les femmes en prennent pour leur grade, avec quelques scènes assez pénibles comme le viol et la lacération d'une femme, puis de sa fille, qu'un soldat oblige à lui faire regarder. Il vaut mieux avoir le coeur accroché et être averti, même si les artifices de mise en scène ainsi que de montage évitent de montrer ce que la censure cache.