Un frisson de gêne ?
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Le plan d’ouverture est très fort. Il s’agit d’un quartier résidentiel vu d’un hélicoptère, durant lequel un speaker menace certains habitants d’expulsion. Le cadre est posé de façon singulière, le mystère est là, la violence sourde, c’est une belle promesse. Puis tout s’effrite vite, s’effondre. Il y a un vrai sens du cadre, mais pas de conteur. C’est un film amorphe, désincarné. Rien n’y circule. Ce n’est qu’un défilé de vignettes énigmatiques avec moins cette vocation de créer un tout et de faire éclore des correspondances que de jeter un récit éclaté parcouru de parcelles d’images choc, mais in fine plus chic (jolies, cadrées, composées) que choc. Un tableau très théorique : Un type se contorsionne mystérieusement dans la file d’attente d’un fast food ; Un homme débarque nu à une barrière de péage et grimpe sur le capot d’une voiture ; Une alarme se met en branle par erreur, une coupure de courant perturbe un repas. C’est un truc sur la folie des suburbs et la solitude du monde ? C’est tout ? Un court métrage suffisait peut-être, non ? Dans une atmosphère similaire, mieux vaut lui préférer le pays frontalier et (re)voir le superbe Des bruits de Recife, de Kleber Mendonça Filho.
Créée
le 2 sept. 2019
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