Excellent film à sketch au flegme britannique, en tout cas meilleur que Le caveau de la terreur qui transposait aussi Les contes de la Crypte américains mais dans un cadre Royaume-Uni et colonies.
Histoires d'outre-tombe est supérieur dans son exécution et sa mise en scène. Bien que ne disposant pas d'un gros gros budget (dans les 500.000 $), et avec quelques matériels grossiers (des maquillages mortuaires pas finies notamment et de la peinture rouge parfois trop épaisse pour le sang), le montage et l'écriture sont suffisamment dosés pour éviter des déceptions.
"And All Through The House", au départ, peu faire se crisper de la part l'incompétence de la tueuse quand il s'agit de tuer son mari un 24 décembre. Ladite incompétence se résumant à tuer son mari pour tuer l'héritage sans avoir suffisamment anticiper les facteurs enfant pressé que ce soit Noël, ainsi que psychopathe en cavale habillé en Père Noël. Des souvenirs de 3615 code Père Noël rejailliront (les vrais savent...)
"Reflection of Death" raconte l'histoire d'un homme adultère qui s'enfuit avec sa maîtresse en voiture. Ils ont un accident dans la nuit. L'homme se réveille, voit l'épave de sa voiture carbonisée mais sans cadavre. Et c'est avec sa vision subjective (façon simple mais efficace d'amener l'horreur) qu'on voit que quelque chose ne va pas : les gens crient en le voyant. Il finit par retrouver la sœur jumelle aveugle de sa maîtresse. Il comprend alors que quelque chose ne va pas et crie de terreur en comprenant que 2 ans se sont écoulés depuis l'accident et en voyant son visage dans la glace.
"Poetic Justice" met en scène des bourgeois méprisants et méprisables cherchant à chasser leur voisin pauvre et veuf mais néanmoins amical Arthur Grimsdyke (Peter Cushing), pour la simple et cruelle raison que sa simple présence "baisserait la valeur immobilière" de leur maison à eux (son tort étant d'avoir l'air d'un éboueur sale, alors que sa maison est certes laide à l'extérieur mais propre en interne). Peter Cushing joue bien ce pauvre hère harcelé et trahi par son voisin. Et c'est avec le maquillage de Roy Ashton qu'il va se venger d'un voisin sans cœur en prouvant qu'il ne mérite même pas d'en avoir un.
"Wish You Were Here" n'est pas seulement une référence au conte "La Patte de Singe", c'est aussi une course contre la Mort qui finit avec l'homme d'affaire Ralph Wilson comme perdant éternel car sa femme souhaita qu'il soit immortel ... alors que son corps a été autopsié et suintant de liquides d’embaumement, faisant que Ralph Wilson souffrira pour toujours d'un manque d'organes et d'une intoxication aux liquides d'embaumement. La vie éternelle synonyme de souffrance éternelle est la pire des ironies.