Traverser la glace
Je rêve d’un « Histoires de Fantômes Chinois » réalisé par Wong Kar-Wai. Tourné dans un enchainement de plans ambulatoires et même sûrement cyclothymiques. Une texture largement polychrome hanterait...
le 1 oct. 2020
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Je rêve d’un « Histoires de Fantômes Chinois » réalisé par Wong Kar-Wai. Tourné dans un enchainement de plans ambulatoires et même sûrement cyclothymiques. Une texture largement polychrome hanterait la pellicule, déambulant dans ces grands couloirs bleutés. Les fantômes seraient des silhouettes abstraites et mélancoliques miroitant la solitude du personnage principal, campé par un Tony Leung Chiu-wai filmé à hauteur d’homme. Chaque geste serait l’expression d’un sentiment enfouie, tandis qu’une musique occidentale viendrait se faufiler dans d’hypnotiques travellin… J’avoue, je me suis ennuyé et j’ai préféré m’endormir dans mon rêve.
Je rêve d’un « Histoires de Fantômes Chinois » réalisé par Takashi Miike, période « Bird People In China ». Le personnage principal serait un accro à l’opium cherchant une dose dans un manoir hanté du fin fond d’une mystérieuse province chinoise. Le grand méchant fantôme, évidemment joué par Eihi Shiina, chercherait à attirer le héros en lui tendant un pochon, mais celui-ci se verrait retardé par le vampire de la maison d’en face — aussi joué par Eihi Shiina, préfigurant la révélation finale comme quoi le fantôme et le vampire sont en réalité des jumelles siamoises et que nous sommes depuis le début dans sa (ou leurs ?) tête(s) — lui proposant de passer la journée au lit. Cependant, cela était sans compter les lycéens communistes désireux d’envahir le manoir hanté pour y installer un QG afin de faciliter leur trafic de chiens. Ça, c’est donc le premier quart d’heure du film. Le reste étant principalement dédié à une bataille finale où sang, vomi et sperme se mêlent pour traverser la terre jusqu’en enfer ! J’ai préféré mourir dans mon rêve, histoire de pouvoir passer à un autre.
Je rêve d’un « Histoire de Fantômes Chinois » réalisé par Steven Soderbergh et je dois avouer que j’aimerai bien voir ça ! Malheureusement j’ai oublié ce rêve là.
Puis, j’ai vu les films de Ching Siu-tung !
J’ai vu des troncs d’arbre en plastique prendre vie. J’ai vu un héros qui n’a jamais autant donné de charisme à l’idiotie. J’ai vu une romance précipitée et exubérante qui n’a pourtant eu de cesse de parler à mes regrets subaquatiques. J’ai vu un réalisateur exploitant un énième film de kung-fu reposant principalement sur des redondances techniques et des répétitions de narration, mais parvenant toujours à aboutir à un résultat remarquablement original, fougueux et pour finir irrésistible. Des plans incandescents nourrissant des combats aériens tissés avec une admirable finesse, puis cet enlacement délicat entre tragédie et comédie, agglomérant deux films à tomber de grâce et d’efficacité. Combat épique, amour impossible, chants lyriques, ou quand l’épouvante et le burlesque se mêlent au romantisme et la sensualité, au service de deux films d’action autant poétiques qu’improbables ! Ensorcelant et démesuré.
https://nooooise.wordpress.com/2020/10/01/cine-journal-9-2020/
Créée
le 1 oct. 2020
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