Le monde a vu naître des hommes aux cœurs un pur et le mal parcourt depuis la naissance de l'humanité la planète tout entière. La suprématie d’un homme peut conduire son âme et celle de son peuple dans les pires tourments et être capable de réaliser les crimes les plus effroyables de l’humanité. C’est effectivement le cas de Adolf Hitler et ici commence le parcours d’un homme à l’enfance déjà malfaisante, jusqu’à l’ascension au pouvoir du pire criminel de l’histoire.
Le réalisateur Christian Duguay à souhaiter représenter le mieux possible l’histoire du Führer en analysant et en fessant de nombreuses recherches sur son cas. Il n’est pas non plus possible de représenter à la perfection les moindres détails de son existence et donc obliger de modifier certaines choses en rendant par moment le personnage plus doux ou plus violent. Les grandes lignes restent néanmoins dans l’ensemble respecter et le récit avance avec un rythme soutenu et appréciable. La durée du long-métrage oblige le réalisateur à réduire, voir à supprimer des moments qui peuvent important dans le récit pour pouvoir immerger au mieux les séquences les plus importantes de sa vie. Il aurait fallu découper l’arc narratif en plusieurs souches, mais étant donné que c’est un format téléfilm, l’action est impossible. Le traitement du personnage d’Hitler envers sa famille et les autres habitants sont plutôt intéressants dans sa globalité et voir se développer au fur et à mesure les différents traits de sa personnalité rajoute au récit du piment, mais surtout une meilleure compréhension de l’individu. L’esthétique vise un sans-faute pour moi, la photographie est vraiment sublime et la colorimétrie est maîtrisée dans son ensemble. Les teintes de gris et de noir englobent l’ensemble du film et à chaque moment on ressent la noirceur de l’âme du protagoniste qui se rapproche plus vers les ténèbres. Le montage s’offre un découpage et un collage cohérent et loin d’être affreux si on le compare à d’autres téléfilms. Robert Carlyle nous offre une performance artistique plus que surprenante et un jeu d’acteur époustouflant de la première seconde d’apparition jusqu’à la dernière minute. Je suis heureux de retrouver l’acteur Peter Stormaren que j’ai énormément aimé dans le rôle de John Abruzzi de la série Prison Break proposer une très belle prouesse dans sa fonction de militaire. L’ambiance sonore accentue encore plus l’atmosphère ténébreuse qui entoure le parti national-socialiste d’Hitler qui nous pousse un sentiment de peur inimaginable.
En conclusion, monsieur Duguay nous captive avec son long-métrage propre et propose une vision de l’Allemagne déçue de la Première Guerre mondiale proche de la réalité avec une durée de vie de seulement 3h. Le mal n’a jamais été aussi réaliste depuis bien longtemps.