Bien que la critique ne soit pas unanime voire même cruelle envers cette adaptation du jeu vidéo éponyme, il faut admettre que Hitman reste en soi un film d'action très réussi. Si les différences jeu/film sont désormais inévitables, elles demeurent quand même ici mineures, la différence majeure résidant surtout dans la jeunesse de l'Agent 47 imaginée façon "Dark Angel" au lieu de l'expérimentation génétique du jeu...
Le deuxième film du jeune réalisateur français Xavier Gens (Frontière(s)) étant jugé trop violent par les producteurs, le director's cut lui échappe Outre-Atlantique, ce qui n'est pas le cas en France où on peut se délecter de scènes ultra-sanglantes à travers des gun-fights mémorables. Stylé, propre et bien mis en scène, Hitman repose sur un scénario aussi quelconque que prenant, sorte de traque similaire à La Mémoire dans la peau, la complexité scénaristique en moins.
Mais le film s'avère efficace du début à la fin, agrémenté de scènes d'action sans failles et d'une interprétation convaincante : Tymothy Olyphant surprend son monde en incarnant le fameux tueur à gage tandis que le reste du casting joue sa caste habituelle, de Robert Knepper en bad guy de service à Dougray Scott en flic forcené ou encore Olga Kurylenko en prostituée roumaine. Classique mais efficient, le long-métrage réussit à ne jamais ennuyer et à demeurer au contraire un film d'action haut de gamme. On n'en demandait pas plus.