Quatre ans après le premier opus (2017), Patrick Hughes récidive avec un énième buddy-movie lourdingue & pathétique où l’on retrouve (à peu de chose près) le même casting, à savoir Ryan Reynolds, Samuel L. Jackson & Salma Hayek.
Alors que le précédent film était le prototype estival de la comédie d’action, porté par un scénario prémâché et ultra-convenu, cela n’a pas empêché le film de rencontré un grand succès (visiblement, il en faut peu pour contenter les spectateurs), raison pour laquelle on n’échappe pas à l’inévitable suite. A l’image du précédent, l’ensemble s’avère être d’une grande vacuité, porté par des scènes d’actions insignifiantes et en roue libre. Mais le pire reste la distribution, alors que Salma Hayek était reléguée en second plan, cette fois-ci, elle occupe le devant de la scène en incarnant une mexicaine au langage de charretier. C’est bien simple, son personnage est dans l’incapacité de s’exprimer sans verser gratuitement dans la vulgarité.
Si vous aviez aimé le précédent, vous apprécieriez sans grande difficulté cette suite, puisqu’à peu de chose près, c’est plus ou moins la même chose. Des personnages caricaturés à outrance, une intrigue torchée sur un coin de table (un pseudo milliardaire qui veut venger son pays ruiné par la dette publique et qui veut réduire à néant l’Europe, difficile de faire plus con comme pitch) et une mise en scène absente. Le tout, porté par des SFX relativement abjectes et un tournage oscillant entre extérieurs de carte postale (l’office du tourisme italien a dû apprécier) et tournage en studio, où l’on tente de nous faire passer des décors de rues new-yorkaises pour une ville italienne (la séquence de courses-poursuites en pleine nuit s’avère donc totalement ridicule) et pour cause, une bonne partie du tournage s’est déroulée aux studios Nu Boyana à Sofia en Bulgarie, où tout un pâté de maison N.Y. a été reconstitué, sauf qu’ici, l’intrigue ne se déroule absolument pas à New-York.
Le reste de la distribution quant à elle nous rejoue la même partition qu’il y a 4ans, à savoir du cabotinage puissance 1000, avec des punchlines à ne plus savoir quoi en faire. Ça en devient tellement fatiguant que l’on fini rapidement par se lasser du film, manque de chance pour nous, le calvaire 2h et qu’on commence déjà à se faire dès les 30 premières minutes du film. Et concernant Antonio Banderas, on préfèrera ne pas s’attarder sur son cas (pourquoi avoir choisi un acteur espagnol pour incarner un milliardaire grec ?).
Hitman & Bodyguard 2 (2021) est un condensé écervelé de vulgarité et d’abrutissement total, au cœur d’une intrigue d’une rare stupidité ou le leitmotiv se résume à ne faire que dans la surenchère. Une production cheap signée Millennium Media, des habitués du genre (notamment via Nu Image). Si vous avez du temps de cerveau disponible à accorder à ce genre de purge, allez-y les yeux fermés, pour les autres, abstenez-vous, vous avez tout à y gagner.
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