Par une chaude et magnifique journée d'automne, le petit Godfrey Ho s'ennuyait fermement. Alors qu’il était occupé à entretenir ses armes et munitions calibre 12, il vit marcher sur les sentiers battus, le petit Cinéma asiatique, un pauvre petit bonhomme que le méchant Godfrey se mit en tête d’embêter parce que, eh oh, 'faut bien s'occuper, hé.
Empoignant donc son fusil d'assaut et son magnum, il se lança à la poursuite du Cinéma asiatique, n’hésitant pas à tirer à tout va pour lui faire peur.
Fatigué et acculé après une courte fusillade (oui, lui aussi avait son flingue sur lui), le pauvre Cinéma se cacha derrière une pierre, son poursuivant faisant de même. Il tenta alors d'engager la conversation :
- Écoute, Godfrey, dis-t-il, pourquoi m'en vouloir ? Pourquoi es-tu près moi ?
- Tu es un traitre, répondit Godfrey, tu as vendu des bons films aux occidentaux, des spectateurs étaient contents, espèce de fou !!! (oui, Godfrey est un peu xénophobe)
- Fais pas le con, Godfrey ! Ecoutes-moi, tous les deux on peut se faire du fric !
- Cinéma, c'est pas la peine, mon style de film, jamais je le changerais !
- Si tu me tues, mon frère prendra sa revanche ! Les cinéphiles vont mettre ta tête à prix, Godfrey !
- J'vais t'tuer, p'tit con !
- Mais non, c'est toi qui va mourir, connard !
Une nouvelle fusillade éclate, les deux frères ennemis se font face, leurs fusils ayant perdu toute munition, ils décident de régler leur différent dans un duel épique façon western, dont seul Godfrey arrive à réchapper grâce à son superbe 44 Magnum qui n'aurait pas déplu à un certain Harry.
Godfrey Ho vient de tuer le Cinéma asiatique, bien joué.
Un peu plus tard, non loin de là, on retrouve le Public, le fameux frère du Cinéma décédé.
Assis sur un rocher en pleine nature, entouré de ruines seuls témoins des horreurs de la guerre et de la folie des hommes qui n'ont aucun gout. Il contemple dans sa main les quelques restes souillés du Cinéma. Au dessus de lui, le soleil est à son zénith, comme se riant de la tragédie qui vient d'avoir lieu. Ce n'est point un jour de joie, mais au contraire, un jour de larmes et de sang !
- Mon frère, dis-t-il dans un murmure, je te vengerais !
Débarquent tout à coup 3 petits personnages, des anciens fans du Cinéma asiatique, appelés Moustachux, Flinguator et Rambo IV.
- Vous savez qui a tué mon frère ? Demande presto le Public, qui, il faut l'avouer, est un peu fâche avec les règles de base de la politesse : bonjour d'abord, les questions après !
- Ouais, lui répond Moustachux, un homme appelé Philippe. Les cinémas du monde entier offrent une belle prime pour sa capture, car il a descendu leur meilleur espoir.
- Mais j'en ai rien à foutre des cinémas et de leurs compliments, rétorque le Public un peu bougon, je veux ce connard et je veux sa tête ! Alors j'ai juré de venger la mort de mon frère, où est-il à ce jour ?
- J'ai entendu dire qu'il était au Sud-Est, répond Flinguator.
- Les cinéastes ont décidé d’empêcher les nanarophiles de lui venir en aide ! Ajoute Rambo IV
- Beau boulot ! Commente le Public, dans ce cas, allons tous vers le Sud-Est.
- Oui, chef ! Répondent en chœur les 3 fans.
Commence alors une grande traque épique à travers la foret. Godfrey poursuivi par ces 4 redoutables guerriers. Mais bien souvent dans ce genre d'histoires, le chasseur peut très vite devenir... La proie ! Godfrey ainsi rencontre le premier des cinéphiles, Moustachux, à l'orée d'une belle clairière. Le combat fut bref, mais intense, et même la puissance de sa moustache ne permit pas à ce méchant de venir à bout de notre héros ! Quel dommage qu'un sang aussi sale imprègne une terre aussi belle, se dit alors notre héros.
La traque ne prit pas pour autant fin, au contraire, les 3 cinéphiles restants redoublant d'effort pour retrouver leur proie.Après de longues heures de recherches infructueuses, Flinguator rencontra finallement Godfrey, mais fut battu à plate couture en poussant un râle d'agonie d'anthologie. Quel dommage qu'un sang aussi sale... Euh, non, là ça va pas, se dit alors Godfrey.
Pendant ce temps le Public restait le cul assis sur sa pierre à rien faire, quand Rambo IV vint à lui, et lui tint à peu près ce langage :
- Public, Flinguator et moi, on a trouvé Godfrey, on t'attend pour la vengeance !
- Beau boulot, soldat, répondit le Public, mais une fois sur place, tu attaque d'abord (comme ça, si tu meurs, je te vengerais !!!).
Sur ce, Rambo IV partit avec un peu d'avance pendant que le Public finissait ses préparatifs, en en profitant pour décocher une réplique cinglante :
-Hm, Godfrey, tu vas me payer la mort de mon frére je te le jure, mais tu ne m’échapperas pas !
Toutes les pièces se mettaient en place sur l’échiquier pour la bataille finale, contre toute attente, ce ne fut pas Rambo IV, mais un figurant lambda qui était de passage et avait suivi les 2 cinéphiles survivants qui succomba le premier, ayant tenté une percée héroïque dans les lignes ennemies. Mais n'est pas un héros de film d'action qui veut, et il ne put venir à bout de Godfrey, et il périt courageusement.
Le Public ayant perdu 33.3333333.% de ses forces armées, il décida d'ouvrir les négociations avec son ennemi juré :
-Godfrey ! Je sais où tu te cache, viens ici que j'te butes, enculé !
- Ta gueule, viens içi sale enculé ! fut la seule réponse qu'il obtint...
- Salaud ! Va y ! ordonna-t-il alors à Rambo IV
Ce dernier fonça alors en direction de Godfrey, dans l'espoir de terrasser son ennemi, mais on n'est pas forcément Rambo même si on porte son nom, et il partit donc rejoindre ses 2 compères en enfer.
Il ne restait alors plus que le Public. L'ultime et le plus puissant des adversaires, celui réputé invincible depuis que le cinéma existe, et qui, dit-on, est destiné à exister pour toujours.
Mais Godfrey Ho n'en démord pas, et décide de se jeter de tout son être dans la bataille !
Le combat fut dantesquement épique, les montagnes se brisèrent, les océans furent repoussés, des forets entières s’embrasèrent, et le prix des céréales Chocapic augmenta de 3 centimes ! Tant de tragédies étaient pourtant nécessaires pour mettre à mort un mal qui mettait en péril le monde tout entier, et ce fut finalement une grenade bien placée qui abattit le pauvre Public...
Godfrey Ho contempla alors son œuvre. En 2 jours, il venait de tuer le cinéma asiatique tout entier ainsi que les cinéphiles du monde entier, bien joué mon gars, tu gagnes un sac de gravier !
Bon, tu me diras, c'est mieux que rien, mais ça reste du gravier...