Hokuto No Ken 1 - L’Ère de Raoh par NeeKoh
Ce premier film (d'un projet en 5 "épisodes") retrace on pourrait dire la troisième partie de l'œuvre originale de Buronson et Tetsuo Hara. C'est à dire le règne de terreur instauré par Souther, représentant tyrannique de l'école Nanto (opposée à celle du Hokuto), auto-proclamé empereur de part sa puissance et sa destinée (il est né sous l'étoile de l'empereur).
Les forces en présence sont ici bien discernées. C'est sur ce point bien précis que le film fait fort. Car le story arc original, bien qu'étant relativement expédié hein, est passé en revue de façon intelligente notamment grâce à l'ajout de personnages secondaires intéressants en la personne de Leina (et de son frère Sôga), lieutenants de Raoh dans son désir de suprématie.
Des personnages importants certes, mais normalement inédits à ce moment de l'histoire. Réutilisés par la suite (dans la série consacrée à Raoh), ils entrent ici de plein pied dans la saga.
Intelligent donc, car c'est ce genre d'ajouts qui cimente les fondations du projet et font de ce film une œuvre à part entière et non pas un simple résumé des meilleurs moments.
Il faut garder à l'esprit que l'intégralité de la saga Hokuto no Ken a été prise en compte dans ce projet "Shin Kyûseishu Densetsu" (3 films et 2 OAV), et malgré une chronologie décousue, ce chapitre fait office d'entrée en matière excellente. Encore une habile décision des scénaristes.
Techniquement, l'animation n'est pas exempt de reproches, c'est clairement l'ombre au tableau, plutôt sommaire, elle dénote avec la nouvelle esthétique léchée des personnages, c'est bien dommage.
On notera aussi quelques fautes de goût prononcées dans l'OST comme au début du combat final contre Souther, ou à l'image de la reprise dégueulasse du mythique "You wa shock", sans parler de l'immonde chanson du générique de fin.
Et pour finir on regrettera plus que jamais la disparition du doubleur original de Kenshiro, car clairement le "atatatatatatata wataaaaaa" n'a plus du tout la même saveur à présent...
Vraiment agréable à regarder, ce film peut se consommer comme un one-shot pour les non-initiés ou fait office de préambule efficace. Au choix.