Bon, OK mais quand même à (re)voir...c'est pas la pire suite

Une suite n'est jamais simple, surtout dans les films de "bande" (qu'il faut reconstituer) et lorsque le premier film est du niveau de poilade et de maîtrise du Pigeon.

Les exemples sont nombreux, quels que soient les genres et les époques (Alien, Rambo, Highlander, Ring, Evil Dead...)...

Bon OK, vous allez me dire à raison qu'un "éléphant" et "ns irons tout au paradis" ça tient la route et "la septième compagnie" aussi (je suis éclectique, non ;-)

Et perso, je trouve le retour de Don Camillo mieux que le Petit monde, mais on s'éloigne un peu. :-)

Pour revenir à "Audace colpo dei soliti ignoti" à la traduction tjs ridicule et racoleuse, bien sur, il n'y a pas les fulgurances hilarantes de "I soliti ignoti" mais quel plaisir de retrouver cette bande de pieds-nickelés transalpins amputée du beau Marcello mais remplacé par un Nino Manfredi en pleine forme, néanmoins.

Mais on rigole souvent quand même tant pour les clins d'œil au premier que le dérisoire des personnages face au monde réel.

Gassmann étant le tourbillon du truc, il en éclipse de fait parfois les autres (sauf Manfredi en brave type dépassé par le divorce pas encore totalement légal et fluide dans son pays, et la garde des enfants, sujet totalement moderne au demeurant).

La très jeune Vicky Ludovisi (à la carrière météorite) est plus dans le rythme que Carla Gravina précédemment et Riccardo Garrone fait une compo savoureuse.

A noter aussi la présence de Gastone Moschin, futur grand du genre. Je vais paraphraser une autre critique mais Claudia Cardinale est sous-employée et c'est dommage.

Pour ceux qui comprennent l'Italien et les subtilités des argots romano-milanais, là je pense qu'il y a aussi matière à rire. C'est au-delà de mes capacités mais c'est avant tout le fil rouge du film, quand même ;-)

Donc pour les susnommés et les éclats de rire, oui, à voir sans snobisme et sans scepticisme, je le répète, il y a des pires suites et des (bien) pires films tout court.

P.S. : Sinon il y en a un troisième, 25 ans après, à voir distraitement et (surtout) sans faux espoir de chef-d'oeuvre pour parachever le cycle et plus largement la comédie dite "italienne".