Voici un film qui ne paye pas de mine, de ceux qu’on trouve un peu par hasard et qu’on garde quelques années dans sa bibliothèque avant de leur donner enfin une petite chance… Vous savez, ceux qui donnent vraiment l’impression de ne jamais avoir été vus, qui nécessitent de créer la fiche et dont même le type qui fait le résumé sur la jaquette n’a visiblement absolument jamais regardé de quoi il parle.
Et pourtant, l’histoire de ce chef d’orchestre/danseur new-yorkais appelé par Hollywood qui se retrouve à affronter un monde hostile ne manque pas de petits moments savoureux.
D’abord, il y a James Cagney en version claquettes et bête de scène, ça passe plus sur l’énergie et le physique que sur la grâce, mais ça passe et c’est un peu le principal, ce type arrive à la fois à rester toujours le même et à être présentable dans tous les registres possibles.... Ensuite, il y a une croisière avec deux chats qui font de la boxe, je ne sais pas pour vous, mais moi, ça me suffit presque à rester béat devant, surtout si une farandole de marins déferle dans un concours d’exercices physiques du meilleur aloi.
Alors on oublie que la poule est toute moche et chante comme ce n’est plus autorisé par le bon goût depuis soixante ans et on profite du reste des numéros musicaux et autres… C’est amusant comme tout, Hollywood, vu de ce côté-là, et faut imaginer tout le rituel du studio visant à fabriquer une nouvelle star avec quelque chose d’aussi peu malléable que ce petit nerveux de Cagney…