J'ai un projet, devenir fou.
C'est rare que j'écrive ma critique avant de mettre ma note. C'est même jamais arrivé. Mais pour Holy Motors, j'ai besoin de remettre mes idées en place. Les shémas habituels de narration n'existent pas dans ce film. Il n'y a pas vraiment de narration chronologique, pas de début, pas de fin. On peut s'attacher au personnage(s) mais l'instant suivant on en vient à le(s) détester.
Ce film peut paraître élitiste. Ce n'est pas le bon thermes à mon avis. Je le décrirais plutôt comme une caricature du cinéma utilisant l'absurde pour louer le 7ème art. Il n'est donc pas réservé à un groupe averti, mais plutôt à des gens qui aiment le cinéma et qui il faut bien l'avouer ont un minimum de culture.
Dans la sale avec moi, il y avait une 10ène de gens. Plusieurs ont hésité à partir avant la fin. Mais tous les autres, sont restés scotchés devant le générique... qui n'avait rien d'exceptionnel. C'est peut-être là la force de ce film. On reste scotché.
Pour réussir ce tour de force, il fait osciller le spectateur entre deux interrogations. WTF ? et Mais que va-t-il encore pouvoir bien se passer?
J'ai bien peur de n'avoir pas compris grand chose à la sortie de ce film. Mais ce que je sais, c'est que ce film assume totalement le fait de ne pas finir ses phrases. Et c'est ça qui m'a le plus marqué. On a encore des films qui ausent s'affirmer comme différents sans tomber dans le ringards.
Par ce que oui, Holy Motors, est bien un bon film absurde et différent, que je recommande à tous les fous amoureux du 7ème art.
Tiens, je vais lui mettre 9 pour tout ça.