On suit la journée de travail d'un homme, Mr Oscar qui dédie sa vie à sa mission et sa mission c'est la vie, c'est donner à vivre. Il le fait avec brio, chacun des dossiers qu'il prend en charge est exténuant mais Mr Oscar est quelqu'un d’opiniâtre, il le lésine pas, même si, comme le fait remarquer son patron, il a parfois l'air un peu fatigué.
Holy Motors fait partie de ces films expérience, ceux pour lesquels on prend un réel plaisir pour peu que l'on se laisse prendre au jeu. Le film est est à la fois étrange et kitsch, il met mal à l'aise, et en même temps on le trouve fulgurant, poétique et beau. Il reste à peu près insaisissable et ça, c'est beau.
Holy Motors montre un monde où le spectacle s'est infiltré dans la vie à moins que la vie elle même ne soit une grande fiction. Les frontières entre réalité et fiction sont floues et l'on a parfois du mal à savoir si les instants vécus sont réels ou écrits par quelque organisation/auteur/imposteur.
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Le véhicule terrestre
C'est la deuxième fois cette année, que je vois un personnage filer, du début à la fin du film, à bord d'une limo (le précédent, c'était Cosmopolis de Cronenberg).
Dans les deux films, on a un véhicule hors norme, un peu fantasmatique, un symbole de luxe dont l'intérieur est dissimulé aux regard. Il fait office de capsule refuge qui file à travers le monde, isolant l'intérieur du flot de la vie pour permettre le repos ou la protection.
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Propos de cinéma
Bon. ensuite, j'ai toujours un peu de mal avec les films qui parlent du cinéma; non pas que le sujet en soi, ne m'intéresse pas, mais ça a souvent un peu petit côté nombriliste (Mr Oscar, c'est l'anagramme de Léos Carax pour ceux qui ne l'auraient pas noté). Petit bémol sur ce point (pourtant j'ai aimé Histoire(s) du cinéma mais voilà, ici, je trouve ça peu rien agaçant).