Holy Motors Je joue donc je ne suis plus
Au milieu d'une sélection parfois un peu molle du genou, Leos Carax avec son Holy Motors a fait trembler les murs du palais des festivals pendant le dernier festival de Cannes. Ce film concept, métaphore du métier d'acteur et des masques qu'il porte, tient un discours incroyable sur toute la schizophrénie et la perte d'identité que cet abandon de soi entraîne. Puissant, surréaliste, sensoriel plus que narratif: un coup de poing dingue dans le cinéma français si conventionnel.(...)
Il n'est pas facile de parler de ce film sans être enthousiaste. Et il y a fort à parier que ceux qui l'adorent seront aussi nombreux que ceux qui le détesteront. Mais une chose est sûre: ce Holy Motors, treize ans après Pola X qui fit lui aussi polémique, a enflammé la croisette en à peine une matinée. Ce discours si profond, sur des images si belles, fait du film une expérience des sens plus qu'un objet narratif. Un régal pour les amoureux du cinéma.
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