Denis Lavant nous propose une prestation extraordinaire et ne pouvait rêver meilleurs outils que ce scénario pour démontrer l'étendu de son talent. Holy Motors déplie un éventail de 11 personnages. Certains de passages, d'autres peu bavards mais intrigants et surtout quelques uns très franchement captivants. Une drôle de folie qui fait de ce film un des plus original de son temps.
Ça pourrait être le pot (pas) pourri de tout ceux que Leos Carax a imaginé et n'a pas pu faire pendant toutes ces années sous silence. Une sorte de boité à idées vidée et bien assemblée.
Holy Motors est un film bien plus soigné qu'il n'y parait. Mr Oscar ressemble parfois à un docteur du cinéma qui enchaîne les rendez-vous par dévotion. La plupart de ses «patients» sont même à apparemment de fidèles clients. Edith Scob excelle dans son rôle de chauffeuse-secrétaire loyale.
Après Tomboy, Jeanne Disson confirme être un très grand espoir du cinéma français.
Beau message d'amour au cinéma avec un discours certes un peu pessimiste mais plein de passion, illustré par l'apparition et les répliques de Michel Piccoli, et des personnages haut-en-couleurs. L'entracte est tellement revigorant, la musique dans son ensemble est d'ailleurs très prenante.
Enfin on notera une certaine dérision plaisante avec notamment la toute dernière scène (les limousines) ou le passage de Mr Merde et le relooking d'Eva Mendes.