Ectoplasme à goulette

Avant tout, ce film, sorti en 2012 est dédié à sa femme (actrice), qui a
mis fin à ses jours quelques mois plus tôt.
Monsieur Dupont alias Leos Carax (Anagramme de Alex et Oscar) s'est encore une fois démarqué en créant une œuvre originale et dystopique.
Un poil prétentieux, il est vrai.
Donc après avoir parcouru en vain une liste de  meilleurs films méta  trouvée sur Google je me retrouve tout content de tomber sur un "OCNI", enfin du moins si j'en juge le résumé et les 2/3 avis que j'ai lu par ci par là.
Pas mal de Putaclics mais je me laisse influencer et part de ce pas à son visionnage.

Holy Motors, de quoi ça parle ?

Ce film raconte l'histoire du quotidien hors-norme de Monsieur Oscar (Un Denis Lavant incroyable) qui arpente les rues de Paris en limousine. Céline (Edith Scob) , sa chauffeuse/agente/secrétaire l'amène de rendez vous en rendez vous, où à chacun d’entre eux on le voit endosser une nouvelle identité (du monstre étrange et intriguant au père de famille autoritaire etc..etc.. ).

Bref, vous l'avez compris du grand n'importe quoi.

Après une bonne vingtaine de minutes, on hésite à couper le film tellement ça nous paraît surréaliste et pas vraiment.. intéressant. Puis arrive un petit plan séquence où l'on voit le personnage principal courir dans un cimetière en dévorant des roses cueillis sur les tombes où il est inscrit des sites internet. Puis arrive la scène avec Eva Mendes, hypnotisante dans son rôle. Quel mutisme. Très fort. On en banderait presque.

Puis le film ralentit de nouveau.. cela devient de moins en moins compréhensible puisque hors de portée, illogique, tragi-comique.. Trop de mélange de genre ..
Puis cette scène, avec Kylie Minogue (Who Are We ?) qui a failli me faire quitter le film (une nouvelle fois). Une scène, somme toute, plutôt très bien jouée mais exaspérante. Après tout je ne suis pas objectif, je déteste les scènes chantées au cinéma.

Puis le film se poursuit sur un enchaînement de scènes de plus en plus surréalistes. Le meurtre du banquier, la scène de la voiture avec la fille du cinéaste..

Arrive enfin ce twist final, la limousine entre dans la compagnie « Holy Motors », puis nous devenons les témoins d'une discussion entre toutes les voitures de cette compagnie. Oui, assez loufoque mais ingénieux pour faire passer son ultime message.
« Pierre qui roule n'amasse pas mousse » qui signifie qu'un homme qui change trop souvent de profession parvient rarement à la fortune. Celui qui habite partout n'habite nulle part etc etc..

Est-ce une critique du métier d'acteur ? Je pense oui. Ou plus précisément une désillusion face à ce risque d'être comédien. Enfin vous m'aurez compris..

J'ai extrêmement de mal à lui trouver une note.. Devrais je lui mettre 6 pour mon indécision mais ce serait dommage face à un tel travail d'écriture, de costume, de musique et de performance d'acteur. Alors j'ai choisis 8
Une histoire originale très bien joué avec un twist final renversant.