Quelle est belle la catastrophe!
Pour moi, le cinéma passe d'abord par les images et là, elles sont somptueuses! Paradoxalement le problème est là.
Yann Arthus-Bertrand nous montre des images paradisiaques pour nous parler de la destruction de la planète: paradoxe! Ca s'expliquerait si ces images du paradis perdu étaient mises en contrepoint des images horribles de la destruction.
Mais non. Les images de pollutions gigantesques comme l'exploitation des sables pétrolifères au Canada sont magnifiques: choquant!
Les images de silhouettes humaines glanant en contre-jour parmi les vapeurs et fumeroles de gigantesques dépots d'ordures sont pleines de poësie, presque romantiques: indécent!
Et que dire du volet social, ajouté à la fin, sinon qu'il est en opposition absolue avec tout ce qui précède.
Dommage M. Arthus-Bertrand, je suis sensible à la dégradation de la qualité des eaux, à la sur-exploitation des océans, à la disparition des espèces, au risque de re-largage des énormes quantités de méthane stockées en Sibérie et dans les fonds marins, mais pas à votre film.
Je salue la beauté des images et les qualités du photographe et je regrette le narcissisme du bobo.