J’ai adoré ce film, et je l’ai ressenti dès le début, mais à chaque fois que je le regarde, je remarque quelque chose de nouveau. Il n’était pas facilement disponible au cinéma ni en ligne, alors j’ai enfin craqué pour le DVD. Étant vraiment sensible à l’idée de regarder un film chez moi plutôt qu’au cinéma, j’ai adoré le vivre à la maison, me rappelant le bruit de l’autoroute près de la maison de mes grands-parents en Écosse. La bande-son et les effets sonores sont incroyables, et les scènes qui évoquent une sensation de suffocation sont d’une intensité impressionnante.
Le film joue sur la frustration de vivre en famille ou de se détendre dans son jardin, tout en étant constamment envahi par les voitures et les gens du monde extérieur. Chaque scène, simple mais pleine de vie et de tension, est saisissante. Mais c’est vraiment l’effet accablant du mouvement constant des véhicules qui est terrifiant – il nous saisit en tant que spectateurs de manière presque déstabilisante. C’est un film frustrant, certes, mais aussi profondément thérapeutique. Il parle de notre relation au monde, bien avant les masques et les confinements ou l’exode des voitures en fuite ; abordant des thèmes écologiques et le rapport au corps, entre aisance et honte.
Un moment m’a particulièrement marquée quand tout le monde et leurs voitures se retrouvent devant la maison, un embouteillage. Cela ressemblait à une plage bondée, une atmosphère étrange et oppressante, comme une plage pleine de monde, le soleil est toujours là, mais tu te sens mal à l’aise de te baigner seins nus. Le casting est fantastique, voire parfait, et même l’affiche m’avait attirée il y a des années, suscitant mon désir de le voir. Mais aujourd’hui, je me rends compte que le film va bien au-delà de ce que l’affiche laissait promettre !
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