On ne peut nier la qualité du graphisme, à l’esthétique macabre, en noir et blanc où le sang est rouge, avec du violoncelle en fond musical ; malheureusement, l’univers fantastique tendance fantasy décrit (peuplé de sorcières, de squelettes et d’obèses) est tellement hors normes qu’on a du mal à le comprendre et s’y intéresser. A part la forme, le fond est simple : le retour d’une créature humanoïde, un orque, de la guerre, brisée par les atrocités qu’il a vues et accomplies (
il a bu le sang et mangé le corps de ses victimes !
), qui retrouve ses amis fatalistes. Une sorte d’allégorie d’un voyage aller-retour dans le monde des morts (présence de nombreux cranes, violence banalisée sous dépendance alcoolique) mais trop confuse où l’on reste sur sa faim. Un moyen ou long métrage, aurait permis, peut-être, de développer les idées, justes effleurées.