Shia LaBeouf, habitué des happenings perchés, rejoue son enfance compliqué dans Honey Boy. Mieux encore, il joue son propre père, qui a dit meta ? 8 c’est peut-être un peu exagéré pour un film qui met beaucoup de temps à se déployer. Je l’ai trouvé assez banal dans sa première moitié, à ça de le trouver prétentieux : vraiment Shia, t’as cru que ton darron fantasque ça allait suffir pour nous apitoyer ? Puis dans la seconde partie, le récit se développe avec beaucoup de sensibilité et de poésie. Le jeune Noah Jupe interprète son personnage avec une grâce déconcertante, ce gamin devenu le père son père, persuadé qu’il reste à cause de son salaire d’acteur. A travers les moments cocasses ou dramatiques qu’ils vivent ensemble, on ressent l’amour, la crainte, l’exaspération du gamin.
Les envolées oniriques qui ponctuent le film m’ont aussi beaucoup plu. Les dialogues imaginés, hurlés, répétés, remaniés, dits, aussi. C’est un film qui possède plein de défauts mais qui sur la fin m’a beaucoup touché.