Cracher dans la soupe alors que Steven s'est donné du mal, ça fend le coeur, même si en vrai, on sent au'il s'est pas cassé le cul et qu'il nous a refourgué de la Liébig périmée depuis 1982. C'était Noël, alors à moins d'être un putain de flêmard qui vit en hermite, on a plutôt tendance à bouffer du foie gras et des coquilles Saint-Jacques, et pour en revenir au sujet qui nous turlupine aujoud'hui, les Saint-Jacques, c'est de Circonstances...remarque les Huîtres aussi. Parce que je sais pas si vous vous en souvenez, mais y'en a une énorme dans le film de coquille...et aussi plein d'autres.

A coups de délires de mômes et de bouffe carton pâte, Steven Spielberg se casse un peu la gueule à revisiter Peter Pan à la sauce Amblin. Il a un sacré casting, à commencer par Robin Williams et Dustin Hoffman qui se tirent dans les pâtes à coups de répliques éloquentes pour terminer par un combat au sabre digne d'un Swashbuckler grande époque. Williams récupère les collants d'Errol Flynn, et Hoffman la moustache à Rathbone.

Hook, c'est le film dont rêvent tous les mômes qui kiffent les Pirates, du moins tous les mômes pour qui Pirates ne rimait pas encore avec Johnny Depp et ses relents du Viper Room. Mais à part ça, c'est quand même un film qui rate totalement son coche initial, et se cotente d'un divertissement hypertrophié, ne tirant son originalité que du matériau de base.

Trop long, le film ne démarre qu'après un laborieux premier acte de 40 minutes dans lequel Maggie Smith joue la vieille, Caroline Goodall est la femme que personne ne voudrait avoir et Phil Collins joue un flic (!?!Si Si je vous jure). Spielberg s'amuse à placer des références au pays imaginaire, de manière plus ou moins subtilement (mais toujours joliment, heureusement).

Après ça démarre.

Tout est relatif, parce qu'en vrai, ça traine en longueur et en séquences inutiles. C'est pas très grave, voir Dustin Hoffman en méchant, ça nous change de le voir faire le débile; par ailleurs, ça me fait toujours mal de voir Bob Hoskins faire le débile parce qu'il a le physique de l'emploi alors que c'est un putain d'acteur (Non, je ne parle pas du Super Mario Bros). Soit, allons nous en rencontrer ces putains d'enfants perdus, dont la moitié n'apparaissent que dans cette séquence. Florilège de pop culture moderne, le skate et le basket sont de mise et laissent présager du bon pour le reste du métrage.

Malheureusement, Spielberg et sa bande cèdent à la facilité scénaristique et se lance dans un Peter Pan revival vain, durant lequel l'ami Williams sera maltraité, gentiment, mais maltraité tout de même.

On gagne du temps, 1h40 de métrage sont passée, et grâce à un DEUS EX MACHINA en forme de balle de Baseball, Williams redevient Peter Pan. La gamine à Willaims chante, Clochette Roberts lui remet les idées en place après s'être métamorphosée Julia grandeur nature, le temps d'une séquence...Que se passe t-il?!? Je ne sais, e les scénaristes non plus.

Combat final, des morts à foison. Sa majesté des mouches crève de la main du Crochet (sacré jeu de mots!) et Williams se transforme en Martin Riggs...Non, ça c'est mon fantasme! au lieu de ça il s'en va, décide quand même de se battre et manque de passer l'arme à gauche. Killer Croc se reveille, engloutit le crochet qui lui a sauté dans la gueule et retour à la réalité pour rendre les Billes à la flute!

Bon Bon Bon...Hook est un film déséquilibré, trop long, et fort mal écrit. Mais la Magie opère tout de même et en résulte un film d'aventure pour enfants des plus merveilleux. En tant qu'adulte, on ne peut que déplorer que le scénario foute à la trappe les analogies entre le monde réel et le pays imaginaire pour se contenter d'un: "pensez-en ce que vous voulez, on vous l'a pointé du doigt". Dans le cas présent ce n'est pas suffisant, c'est comme nous dire en fin de film: "tout cela n'était qu'un rêve". Tout est présent dans le film, les thématiques parentales chères à Spielberg, le rapport rêve/réalité par le biais de certaines astuces malignes, comme la voix d'Hoffman en plitoe d'avion alors que Williams a le mal de l'air ou la présence de Bob Hoskins balayant les ordures quand Williams se réveille dans la neige, et même le vieux la flûte qui nous offre le meilleur gag de tout le film (Ouverture de porte/"Il Neige"/ Calquement de Porte), au lieu de ça, Spielberg réalise un 1941 Bis, qui ne puise sa force que dans l'imaginaire d'enfants trop occupé à s'identifier aux protagonistes plutôt qu'aux trous scénaristiques.

C'est dommage, Y'avait matière à faire le film d'enfants Ultime, et ça se contente d'un splendide divertissement familial dont la plus grande qualité reste la bande Originale méconnue mais très très très aboutie de John Williams.
ArthurMonkeyman
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le 10 janv. 2014

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