Alors, revoir un de ses plus grands classiques d'enfance pour jauger de son appétence pour le merveilleux sauce gamin, est-ce une bonne idée ?
Hook ou la revanche du capitaine Crochet, c'est typiquement le genre de films dont la VHS a subi un processus de vieillissement accéléré par un enchaînement de visionnages les après midi de pluie comme de soleil... Quitte à s'abrutir devant l'autel télévisuel, autant privilégier ce qui semblait être de qualité...
L'est-ce resté ? Ma foi, j'avoue avec vergogne que quelques passages ont chuté de leur piédestal. Les enfants perdus méritent parfois des baffes résonnantes tant ils sont horripilants, j'en viendrais presque à me ranger du côté du Capitaine Crochet, trucidez les mon capitaine ! Également ce mélange improbable de Neverland et de Skateboard/baseball/basketball me dérange beaucoup plus aujourd'hui qu'alors...
Mais Hook a gardé de bonnes grosses qualités qui sont venues chatouiller ce qui me reste d'âme enfantine. La musique de John Williams est géniale, tour à tour épique, émouvante, fanfaronnante, accompagnant parfaitement le rythme endiablé de la narration de Spielberg, encore dans ses grandes années... Le réalisateur Pop Corn multiplie les jeux d'ombres et les angles de prises de vues venus d'ailleurs pour donner à son film un tempo jubilatoire, le tout dans des décors fantasmagoriques au possible.
Le scénario reste très bon, il s'apprécie presque mieux une fois adulte tant le travail rendant hommage à l'univers de Peter Pan est savoureux. Les cordes mélodramatiques ont cependant été tressées pour les enfants, mais je suis resté réceptif à l'ensemble.
Hook doit beaucoup à son casting, avec un Robin Willams certes un brin cabotin, mais surtout un Dustin Hoffman parfait dans son rôle de croquemitaine (et la fée Julia Robert ! Son sourire était d'un charme absolu).
Bref, je n'ai pas boudé mon plaisir à revoir Hook, et je le garde précieusement en réserve pour des soirées de grisaille.