Dans un bled du nord des US, Iggy (Radcliffe) est accusé du viol et du meurtre odieux de sa petite amie. Il nie farouchement mais tout le bled est persuadé qu'il est un monstre.
Entre ceux qui le croient mais pas vraiment, ceux qui le croient un peu mais en fait pas, l'ambiance est bien glauque.
Et puis un jour, Iggy voit sur son front pousser des cornes de démon. Ces cornes sont-elles le symbole du mal en lui, sont-elles réelles? Elles en ont tout l'air car en plus elles influencent les gens en contact avec Iggy. Ceux-ci deviennent plus francs et Iggy peut les contrôler dans une certaine mesure, surtout côté impulsions peccamineuses.
Il va se servir de cette toute nouvelle aptitude pour mener l'enquête sur le meurtre de celle qu'il a aimé toute sa vie et vice versa, et qui l'a largué le soir de sa mort, sans raison (du moins le pense-t-il).
C'est du lourd. Stylistiquement, on est dans le gris caca mais d'un autre côté on est pas au pays de Candy. C'est gris, c'est froid, c'est glauque. L'ambiance pèse et finalement ces cornes inquiétantes qui poussent sur le front de notre trouble héros sont un bon comic-relief. L'humanité ne sort pas grandie des comportements montrés à l'écran.
L'imagerie chrétienne est un peu passée à la truelle (la croix, l'ange déchu, lucifer, les serpents, les fourches, le jardin d'eden) mais ça n'en est pas pour autant si moralisateur que ça.
Et qui a tué la pépette alors? Hé bien la surprise n'en est pas vraiment une (on peut trouver dans les 10 minutes après la fin du générique de début) mais ce mystère n'est pas si important que ça. C'est plutôt le cheminement de Iggy de loque à démon vengeur qui occupe l'intérêt du spectateur.
Une bonne surprise qui manque d'une fin correcte.