"C'est quoi, ce calamar ?"
Pour moi, le film se divise en deux parties.
J'ai vraiment bien aimé la première. Horribilis commence en dressant le portrait à peine caricatural d'un petit patelin paumé au coeur des USA, avec son occupation favorite (la chasse), ses personnalités (le maire et le richissime Grant Grant), sa police en pleine activité (en train d'utiliser le radar pour savoir à quelle vitesse vole un hibou). L'humour est présent, et en plus, il y a Nathan Fillion !
Et puis, il y a cette créature extraterrestre qui va envahir Grant Grant (avec un nom comme ça, à quoi pouvait-il s'attendre, franchement ?). Et là, l'horreur commence. Mais sans se départir d'une certaine dose d'humour, voire même d'une certaine réflexion.
En effet, depuis le début, le film semble se focaliser sur le thème de l'évolution : la prof en parle à ses élèves, et le maire justifie la chasse en utilisant l'argument biblique de la supériorité des hommes sur les animaux. Or, ces vers qui nous envahissent semblent, au contraire, nous faire régresser vers un état animal, carnassier, primitif. L'état de personnes qui ne peuvent (et ne veulent) plus résister à leurs pulsions, leurs instincts les plus primaires (nourriture, reproduction, meurtre).
Finalement, on n'est pas loin du Frissons, de Cronenberg, en plus drôle.
Hélas, une seconde partie, qui occupe la dernière demi-heure, perd son originalité. On a alors devant nous un vulgaire film de zombies. Et moi, les films de zombies, c'est vraiment pas mon truc. Ce qui explique la déception ressentie face à ce final.