Tout commence de façon très classique. Une météorite tombée du ciel + un mec bourré dans la forêt = un parasitage en bonne et due forme. Ensuite le gars commence à agir bizarrement : il achète des montagnes de bidoche, pionce dans sa cave, dévore les chiens du voisinage... ce genre de choses. Puis vient la transformation physique qui, enfin, met la puce à l'oreille de sa femme. Il finit par ressembler à une sorte de grosse masse de chair tentaculaire pourvue d'une gueule acérée. Le monstre kidnappe ensuite une nana pour en faire en mère porteuse. Les flics, menés par Nathan "Firefly" Fillion, se jettent alors à sa poursuite.
En fait, ce n'est qu'à ce moment-là, la moitié du film, que l'histoire devient réellement intéressante. Avant cela, on naviguait entre comédie mollassonne et horreur fadasse. Une sorte de looooongue introduction en somme, ponctuée de pénibles fondus au noir. Mais quand la mère porteuse libère tous ses "bébés" - de gros vers dégueulasses qui tentent de se faufiler dans votre bouche pour vous transformer en zombies interconnectés - là on commence à s'amuser. L'horreur trash s'affirme, les vannes commencent enfin à fonctionner... Rien de révolutionnaire, entendons-nous, mais le fun est bien présent, jusqu'à la conclusion grand-guignolesque.
Finalement, la sympathique deuxième partie parvient tout juste à rattraper la poussive mise en place de l'intrigue. Il n'empêche que l'oeuvre dans sa globalité ne marquera pas le genre, c'est une certitude.