M'affaler devant la télé pour regarder un film sans l'avoir prévu n'est pas dans mes habitudes. Dans une grande envie de prélassement, j'ai fait exception devant Hors de prix, diffusé sur France 2.
Me voilà donc devant un Gad Elmaleh serveur timide, naïf, romantique, amoureux d'une Audrey Tautou, affriolante, baratineuse et vénale. Se déroule alors le schéma ultra classique de la comédie romantique à laquelle on peut s'attendre.
Si le duo s'en sort bien sur ce registre, ça ne suffit pas à transcender le film, faute à un récit qui nous en touche une sans bouger l'autre. Avec un peu de recul, on se dit que le même film n'aurait sûrement jamais vu le jour avec deux acteurs moins en vogue, fussent-ils doués.
À l'évidence, Hors de prix n'est pas un projet artistique et cinématographique mais bien un projet industriel à la prise de risque minimale. Le créneau est simple et vendeur : une comédie romantique avec Gad Elmaleh et Audrey Tautou. La recette fonctionne économiquement : plus de 2 millions d'entrées et à peu près 4 millions de gens qui l'ont regardé à la télé en même temps que moi. On comprend mieux alors l'absence de vrais seconds rôles (à ce niveau là, c'est quasiment de la figuration) et le manque de consistance des rôles joués par le duo.
Toute la place doit être laissée aux deux acteurs, visiblement eux aussi hors de prix au vu du budget du film : 11,7 millions d'euros.