Un très bon actioner, qui pour une fois n'est pas un film de Steven Seagal avec des trucs autour, mais bel et bien une série B efficace avec du Saumon Agile dedans. La réalisation est propre et lisible, avec une intro apocalyptique, de belles cascades qui font mal (le faux-flic écrasé par la camionnette, le ripou écrasé contre une bagnole...), des crashs de bagnole et de jolies montagnes de muscles disséminées un peu partout (dont Michael Jay White, physiquement très impressionnant). Certes, y'a plusieurs éléments vraiment over the top : le 9 mm automatique auto-générant de Steven, sa tendance à avoir déjà à l'époque sa crime vision, l'explosion d'hélicoptère à l'arme de poing et quelques craquages dans les bastons (aaah, le combat de massicots). Mais franchement, ça participe du plaisir coupable du film.
Mais surtout, "Hors Limites" marque les esprits pour avoir osé une désacralisation (partielle) de Steven comme on en voit très rarement (et plus jamais actuellement). Non seulement il se fait bimer la tronche à plusieurs reprises, trainer dans la merde par ses chefs et même envoyer à la circulation (!), mais l'idée de l'obliger à participer à un groupe de parole pour addicts à la violence est vraiment géniale.
Tout le monde a retenu la réplique culte de goujaterie de Steven face à sa nouvelle boss (-"Amenez-moi un truc de consistant." -"J'en ai un dans mon pantalon." -"Plus consistant." -"Vous saurez quoi en faire ?"), mais j'ai également beaucoup aimé sa réplique de mégalo lorsqu'il parle de lui sur le mode "Je vois que les héros ne sont pas les bienvenus".
Donc pour moi, pas du tout nanar (enfin en regard du reste de la filmo de Steevy), une très bonne série B qui fait plaisir à voir, et fait même regretter le temps où l'on pourrait la produire.