Retour de flamme
Après sa trilogie sur le monde du travail, Stéphane Brizé avait sans doute besoin de "souffler" et il n'est pas surprenant de le retrouver dans un registre moins engagé, celui de Mademoiselle Chambon...
le 22 oct. 2023
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5
La bande annonce m'a fait comprendre que le film se passe en partie dans un centre de thalassothérapie que j'ai reconnu ; il s'agit du très chic Miramar de Port-Crouesty, sur la commune d'Arzon, dans le Morbihan, là où je passe tous mes étés, et plus, depuis vingt-cinq ans. Cela a excité ma curiosité. La critique élogieuse du Nouvel Obs donne par ailleurs au film une appréciation de quatre petites boules sur quatre, le maximum. J'ai aussi voulu profiter du tarif spécial du Printemps du Cinéma (5 € la place) pour aller voir Hors-saison.
La note que j'ai attribuée au film, et que vous avez remarquée avant la lecture de ces quelques lignes, vous montre que j'ai été peu enthousiasmé.
La photographie est sobre et maîtrisée. Alba Rochwacher prend bien bien la lumière, il faut le reconnaître. Quant à Guillaume Canet, ceux qui l'admirent retrouveront ses inimitables petits sourires... Ceci étant, le scénario, souvent embrumé par une météo très océanique, m'est apparu de faible consistance : un célèbre acteur de cinéma, s'étant engagé à jouer dans une pièce de théâtre, s'enfuit de Paris, déprimé par peur de décevoir son public, et se réfugie incognito (?) dans un centre de thalassothérapie du sud-Morbihan, occasion pour lui de retrouver celle qu'il a aimée il y a quinze ans et qui habite dans la région. Alice et Mathieu semblent visiblement heureux de se revoir, mais que peuvent-ils se dire ? Ce ne sont qu'échanges de regards et phrases banales tout en retenue. La semaine de soins semble interminable... A plusieurs moments, Stéphane Brizé fait du remplissage, il n'y a pas d'autres mots, en particulier avec cette longue vidéo qui nous fait découvrir le surprenant mariage de l'amie d'Alice. L'atmosphère de romantisme appuyée et les rares petits moments d'humour ne suffisent pas à contrebalancer l'inconsistance générale du film.
Une vraie déception donc, d'autant qu'on voit à peine les abords du Miramar, aux portes de ce superbe golfe du Morbihan, beaucoup de vues d'extérieur ayant été prises dans je ne sais quelle banale station balnéaire.
Créée
le 26 mars 2024
Modifiée
le 26 mars 2024
Critique lue 473 fois
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