Ce film m'a tout de suite intrigué. Fan du cinéma d'horreur, lorsqu'un film français sort et qu'il possède un petit effort esthétique, je me sens comme un devoir de le regarder. Toutefois, avoir choisi l'anglais pour la distrib, c'est reconnaître que l'horreur, c'est comme le rock, les gens achètent quand c'est en anglais. Concernant les acteurs, c'est intéressant. Ils sont inconnus au bataillon, mais le film m'a permis de découvrir l'acteur Vernon Dobtcheff, vraiment bon, avec sa voix caverneuse. Les rôles masculins sont très bons, ce qui est paradoxal pour un film centré sur l'histoire d'une mère et de sa fille.
L'intérêt principal de ce film reste son aspect esthétique et sonore. Il échouera dans tous ce qu'il essaiera de faire dans le domaine de l'horreur. Il arrivera avec difficulté jusqu'au stade "d'intriguant", mais jamais à l'épouvante (à part si vous êtes atteint de phobie chevaline, dans ce cas, peut être).
La réalisation reste sublime, ce qui laisse de grands espoirs concernant le réal et ses futurs créations, mais il devra choisir un meilleur scénario. Mise à part la photo du film et des fulgurances concernant la mise en scène, l'histoire part trop vite dans le nawak, allant chercher dans un symbolisme très fort qui au final nous perd. A la fin du film, on ressort avec pas mal de questions mais pas avec l'envie de le revoir pour y répondre. Horsehead pêche du syndrome du "trop", beaucoup d'esthétisme servant beaucoup de complexités scénaristiques. Il reste tout de même meilleur que bien des productions d'horreur américaines avec un budget égal ou supérieur.