Injustement méconnu du monde occidental, ce premier long-métrage d'Isao Takahata, futur réalisateur du Tombeau des Lucioles, sort en France en 2004, soit 36 ans après sa sortie originelle, alors le phénomène Miyazaki fait encore fureur (ce dernier n'est d'ailleurs ici que directeur artistique sur le film). Il faut d'ailleurs savoir que le film a mis trois ans à se faire à cause de problèmes divers (divergences artistiques entre l'équipe de création et la production, problèmes budgétaires), ce qui a entrainé des scènes d'action non-animées et quelques mouvements des personnages bâclés.
Ceci dit, en fin de course, l'histoire s'avère originale et très prenante ; cette aventure enfantine pleine de naïveté et de trépas basée sur la mythologie celtique (sujet assez inhabituel pour des Japonais) aux personnages attachants et aux scènes de bravoure intenses en dépit d'une animation trop souvent statique. Ceci dit, l'aventure progresse de façon adulte et tous les amateurs d'heroic fantasy soft devrait y trouver leur compte. Ainsi, malgré ses défauts, Horus Prince du Soleil reste un bon petit anime datant quand même de la fin des années 60.