Horus, prince du soleil
6.2
Horus, prince du soleil

Long-métrage d'animation de Isao Takahata (1968)

On ne regarde pas "Horus, Prince du Soleil" par hasard, ce n'est pas le film qu'on trouve en DVD en promo à Carrefour en faisant les courses le samedi ; ce n'est pas le DVD qu'on te prête parce que tu as une envie de dessin animé ; ce n'est pas le petit lien qui nous appâte quand on se promène sur MégaUpload. Ce film on le regarde parce que c'est écrit : réalisé par Isao Takahata et directeur artistique : Hayao Miyazaki. Car oui, on ne regarde cette production seulement quand on a vu tous les films de Hayao, qu'on décide se lancer dans sa toute première collaboration, et qu'on a envie de sa la péter en disant "Eh ouais j'ai vu tous ses films, et même sa première collabo' avec Horus."


L'orgueil nous pousse à voir ce film à la réputation bof-bof, car en effet, cela représente plus un essai qu'un film proprement dit, tellement qu'il semble loupé. On a l'impression de regarder l'adaptation d'un conte pour enfants, qu'on lit en 5 minutes afin qu'il s'endorme rapidement pour regarder un vrai film ou tripoter sa gonzesse en paix. Mauvais réputation mais tout de même 6,2/10 de moyenne, l'aura Miyazaki troublerait donc la population qui ne s'autoriserait pas à ruiner une oeuvre du Monsieur ?


Horus est un chasseur excellent et à la fois guerrier qui pourrait rivaliser avec Conan ou une meute de loups enragés. Vivant isolé du monde en compagnie de son père, ce dernier va lui révéler avant de mourir - de façon très conventionnelle - qu'il doit vivre avec d'autres humains. Il s’exécute et va tenter de semer le bonheur et son aide à quiconque sur sa route. Il atterrit évidemment dans un village menacé par l'abominable Grunwald.


Le synopsis ne paye pas de mines, et c'est encore pire au niveau du scénario où on navigue entre esprit enfantin, plein de bons sentiments ridicules, ainsi que des rebondissements faciles et pas du tout originaux. Les personnages sont vraiment moches, en particulier le méchant qui ressemble à une fusion entre un Chevalier du Zodiaque et un Power Ranger. Puis on respecte évidemment les codes du dessin animé moralisateur type, avec des villageois persécutés à la recherche d'un héros, et le méchant tyran vilain pas beau.


Mais le pire reste la perpétuelle niaiserie. C'est d'un lourd, je n'ai jamais vu ça, et je pensais vraiment pas en trouver dans un animé japonais Entre les nombreux "Je suis le maître du monde" du Power Zodiaque (ouais j'ai fait une contraction bidon, et alors ?), on assiste à une des pires rencontres puériles avec cette fille mystérieuse, nommé Hilda, à coups de "Je veux rendre les gens heureux" et de "Viens avec nous, tu seras bien, on est gentil". Non mais sérieusement !!!


La technique quand à elle est une blague, en plus de dessins simplistes, l'animation est raté, on se demande si ce n'est pas un stagiaire bourré au saké qui s'en est occupé, c'est choquant et désespérant pour un dessin animé de ce genre.


Horus, est un torchon qui salie l'image de l'irréprochable Miyazaki, dont la majorité se voile la face simplement parce qu'il est le fruit de deux grands messieurs du cinéma contemporain. Mais chacun à le droit à un essai, à un brouillon, et c'est toujours intéressant de voir les premières productions de certaines grosses pointure du cinéma, cependant, ça reste pourri, mais vraiment pourri.

Alex-La-Biche
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Créée

le 1 mars 2014

Modifiée

le 1 mars 2014

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Alex La Biche

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