Horus, Prince du Soleil, malgré ses quelques défauts, possède également des qualités non-négligeables qui préfigurent déjà l'univers fantastique d'Hayao Miyazaki -on pense à Princesse Mononoké dès la scène d'introduction- qui n'est pourtant que le directeur artistique de ce long métrage, sous la houlette du futur cofondateur des studios Ghibli : Isao Takahata.
Personnellement, je trouve le graphisme plutôt bon pour l'époque (1968), l'animation plus ou moins saccadée certes, mais pas non plus handicapante...
Et puis plein de trouvailles comme ce combat façon BD, et bien d’autres choses, parviennent à donner son originalité à ce premier film d'animation des deux futurs génies japonais.
La première demi-heure se révèle vraiment très bonne, et la dernière très correcte ; seul un passage au milieu, avec pas mal de chants relativement niaiseux il est vrai -mais pas autant que j'ai pu lire ailleurs- fait baisser en intensité et en créativité cette première tentative commune...
L'autre défaut majeur du film étant son manichéisme, tout particulièrement incarné par la chouette et l'écureuil.
Mais franchement, Horus, Prince du Soleil reste un bon divertissement, plein de créativité je le répète, de couleurs, et de poésie, avec un scénario tout à fait honnête.
Les balbutiements de qualité d'un nouveau genre d'animation qui fera, quelques années plus tard, rêver petits et grands.
6,5/10