Host
5.6
Host

Moyen-métrage de Rob Savage (2020)

Voilà pourquoi Zoom nuit à la santé

Host est un film contenant des éléments à la fois intéressants et très décevants.

Celui-ci est assez court, aussi intense qu'inégal. Effectivement, l'intensité des évènements est très faible sur la moitié de l'histoire et extrême dans le seconde partie.

Ceci dit, le concept se révèle être assez chouette - le spiritisme en ligne - et je ne crois pas l'avoir encore vu dans des films sur ce sujet. Ce qui le rend, ma foi, artificiel tient dans ses personnages qui sont très superficiels et pas spécialement attachants. La médium ne reste, pour les besoins du scénario, pas très longtemps disponible et ses explications ne me paraissent pas très convaincantes.

Bref, cette bande de copines (sauf un mec qui reste quelques minutes) se coltine une sorte de démon et ce n'est visiblement pas une partie de plaisir vu qu'elles se font toutes buter les unes après les autres. Une bestiole sacrément motivée car il est partout à la fois et d'une force à démonter Chuck Norris en un coup. A ce point, ce n'est plus des tourments ou quelques violences, mais une violence inégalée et sans limite.

Les pauvres actrices font ce qu'elles peuvent pour interpréter leur personnage, bien que ce soit assez compliqué dans un studio et qu'il n'y ait, de fait, pas beaucoup de suspense avec trois pièces dont la moitié est ouverte. Encore plus en mode confinement.

Pour ma part, si j'étais dans la même situation, j'aurais surtout pris mes jambes à mon cou et j'aurais foncé à la première église du coin. Mais elles préfèrent rester devant leur webcam jusqu'à ce qu'elles y passent individuellement - comme quoi le confinement peut s'écrire en deux mots -. Qu'est-ce que vous attendez, bande de dindes (pour rester poli) ?!!!

La réalisation est loin d'être dégueulasse et très professionnelle, les "effets spéciaux" sont tout à fait corrects.

J'avoue que le concept est encore plus succin que Blair Witch et qu'en conséquence il ne faut pas trop en demander. Pourtant, est-on obligé, telles les productions hollywoodiennes d'horreur qu'on voit habituellement, de se taper une demi-heure finale de (excusez-moi du terme) "défonçage de gueule"? A moins que les démons aient un quota, à ne pas se défouler sur ses victimes avant trente minutes de films?...

Ce qui arrive à leur ami Teddy est invraisemblable, surtout vu l'extrême force du truc qui ne fait pas que les terroriser. C'est parfaitement gratuit et ce depuis plusieurs dizaines de minutes, pour lui ou bien les autres protagonistes - son épouse finit étranglée, en direct, dans les airs avant d'être balancée dans la piscine devant leur maison.

Quand vous êtes poursuivies par une créature maléfique, que vous entendez un truc suspect, pourquoi vous dirigez-vous par là? Les personnages de ces films sont décidément toujours aussi cons...Autre chose: avant de pratiquer une séance, tenté que tout cela existe, n'est-il pas raisonnable de...je ne sais pas...porter une croix, un chapelet, placer du gros sel dans vos baraques pour votre sécurité?

Plus on s'approche de la fin, plus la réalisation est mal branlée et expéditive. Le gars qui brûle comme une torche, sérieux...y'a que les imbéciles pour y croire! Ou la fille assommée par une simple bouteille qui lui arrive en plein dans la tronche.

Donc, si je résume bien le palmarès des accidents, on a:

* une fille fracassée à mort sur un clavier d'ordinateur

* un mec qui brûle tel un mégot de cigarette

* une nana étranglée et jetée dans une piscine, l'autre par la fenêtre

* les deux dernières agressées par un bidule qu'on a pas le temps de voir (sauf image par image, ça ressemble aux squelettes des couvertures de AC/DC)

Mh...ok. Et tout cela pourquoi? Qui c'est? Ben on ne saura pas.

Autant je trouvais le concept de Blair witch sympa mais trop succin, là c'est encore plus succin que succin. On ne comprend rien, rien n'est vraiment maîtrisé (production et personnages) et on ne saura rien. J'adhère donc très moyennement à ce genre de moyen-métrage.

nicaram
2
Écrit par

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le 8 oct. 2022

Critique lue 17 fois

nicaram

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