Retour à la terre
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Quatre ans après Les Brasiers de la Colère, Scott Cooper revient sonder l'âme humaine dans ce Western mélancolique et violent.
A l'image du William Munny d'Impitoyable, film avec lequel Hostiles est d'ailleurs comparé, le capitaine Joseph Blocker est décrit avant tout comme un tueur, un homme ayant tué à peu près tout ce qui marche ou rampe à un moment où à un autre.
Les deux personnages, bien qu'étant de faux gentils, débordent de charisme et suscitent une adhésion totale du fait de leur force et de leur fragilité latentes.
En somme, leur côté humain.
Mais là où le premier n'était qu'un hors-la-loi, le second est quant à lui un militaire en fin de carrière, un homme dont c'est le travail de tuer.
Pour cette raison, il est en paix avec la justice des hommes, voire même craint et respecté pour cela. Mais concernant la justice de Dieu et sa conscience, c'est une autre histoire.
La scène de dialogue de Joe avec le sergent Metz, son frères d'armes, pose en cela les bases du film: ces deux soldats regrettent le bon vieux temps, où ils pouvaient tuer sans se soûler, torturer sans se poser de questions. A cette époque, tout semblait plus simple. Mais maintenant le temps des massacres est révolu, la guerre est gagnée et se pose à présent la question de savoir ce qu'on va faire de ces Indiens expropriés par la force.
C'est pourquoi quand le capitaine Joe va recevoir pour dernière mission d'escorter son ennemi juré, un chef indien, jusque dans le Montana, il aura l'impression d'affronter ses vieux démons, mais aussi que ses amis sont morts pour rien.
Certes, la longue quête de la rédemption, l'histoire des ennemis qui deviennent frères a déjà été vue et revue, mais ce qui touche ici est le travail effectué sur les personnages: la profondeur dans leur écriture mais aussi et surtout la lenteur avec laquelle ils vont apprendre à (re)faire confiance.
Créée
le 31 mars 2018
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