Souvent l'un des problèmes des westerns est la sensation de déjà vu qui se dégage de pas mal de scènes récurrentes et peu inspirées. C'est hélas le cas ici, on n'échappe pas au lot de personnages cliché comme les soldats hantés par la guerre, mais aussi aux dialogues surentendus du style "dieu s'est détourné de cet endroit depuis longtemps..." ou aux citations bibliques qui vont bien.
L'objectif et la visée rédemptrice et réconciliatrice du film se devinent trop, ce n'est pas forcément un mal en soi mais ça souligne le manque de subtilité de l'ensemble. On insiste trop sur les passages de tension et d'émotion avec des procédés un peu putassiers comme les plans à rallonge ou les ralentis musicaux. Le plus problématique étant les scènes de bataille qui se distinguent par leur absurdité stratégique, les personnages n'auraient pas pu mieux faire s'ils voulaient à tout prix crever.


J'ai aussi trouvé la relation entre Bale et le chef indien pas assez développée pour justifier une telle réconciliation, le rôle du chef étant trop limité pour cela. Le rythme lent, les plans contemplatifs ou les questionnements philosophiques (sans parler du duo Bale/Pocahontas) rappellent modestement les films de Malick mais la comparaison s'arrête là. Toutes ces références et ce classicisme bienpensant nuisent hélas par trop au film en plus de laisser un arrière goût de prétention.

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le 18 nov. 2018

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archibal

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