On prend les mêmes et on recommence avec cet opus 2 encore plus délirant où l'on retrouve Topper Harley dans ses navrantes péripéties. J'avais lu à l'époque que Stallone avait beaucoup ri devant cette charge du mythe Rambo que Jim Abrahams met en pièces avec une furie iconoclaste, et qui pastiche aussi les films de guerre, et principalement celle du Golfe où l'ennemi est un Saddam Hussein plus vrai que nature. C'est un cocktail azimuté qui multiplie les allusions, citations et détournements de grands films hollywoodiens de l'époque comme Basic Instinct avec un décroisé de jambes inattendu, ou encore ce cameo de Martin Sheen croisant son fils Charlie dans un clin d'oeil savoureux à Apocalypse Now... et bien sûr Rambo 2 la mission dont Charlie Sheen s'est pratiquement fait le look bodybuildé grâce à des heures intensives d'haltérophilie. Les acteurs même sérieux jouent le jeu, tels Richard Crenna qui n'hésite pas à parodier son propre rôle de colonel Trautman, et Lloyd Bridges qui incarne un président américain complètement déjanté qui est une synthèse de Bush père, Reagan et Ford... Malgré le côté inégal des gags et des dialogues absurdes, ce film qui tacle sévère est un tout petit peu plus réussi que le premier et reste divertissant.