La gogolitude est quelque chose qui me tient à cœur. L'idiotie a cette faculté d'être éternelle tant qu'elle peut se puiser n'importe où et de n'importe quelle manière. «La connerie, c'est la décontraction de l'intelligence» disait l'un. «Je vais te tuer jusqu’à ce que tu sois mort !» disait l'autre.
Hot Shots ! 2 est d'une des bêtises les plus violentes, vous serez prévenu.
Là, où le premier parodiait Top Gun avec succès, le second parodie - entre autre – Rambo, et là encore il y en a plein des top guns. Jim Abrahams et Pat Proft délivrent donc une nouvelle fois un condensé de débilités de grande envergure.
C'est ça qu'est énorme, l'écriture de ces guignoles fait qu'en 1h20 tout s'enchaîne, que tout glisse. Les dialogues font que les gags s'enchaînent rapidement dans une absurde cohérence. Des mots aux situations, tout est fait pour faire ressortir le gogole enfouit au fond de toi jusqu'à t'achever avec ses caractéristiques gags d'arrière-plan qui empêchent le cassage de rythme comique pour faire avancer le scénario.
Malheureusement, là où cette suite ne la rend pas si irréprochable que le premier, c'est que le film repose essentiellement sur un unique assaut qui fait que ça peut s’essouffler légèrement. Fort heureusement, avant que l'ennui arrive réellement, ça part dans tous les sens avec des références à foison (c'est un petit village près d'où se cache Saddam Hussein) pour un dérapage exquis avec un président Jedi qui pète sous l'eau et résiste au feu (?!).
Le petit truc en plus qui fait plaisir, c'est également ce brisage de quatrième mur qui permet une fausse-autodérision sur le principe de "suite du film" en répondant de façon intelligemment conne à des questions qu'on se pose en tant que spectateur. Et en plus, ça permet de nous donner des moments privilégiés avec Charlie Sheen qui nous lance des regards comme si qu'on était son pote, et ça c'est cool putain.
Frank Underwood était fan de Hot Shots ! 2. Moi aussi. Car quand même, qu'est-ce que c'est marrant de se marrer.