La vie est drôle
(DISCLAIMER : cette critique a été écrite en 2016, j'avais alors 17 ans et j'étais un peu bête. SC met en avant la date de dernière modification de la critique. Je garde une trace de ce que j'ai...
le 3 août 2022
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Quatrième film de Bruno Mattei, Hôtel du plaisir pour SS met en scène un groupe de prostituées engagé et entraîné par les autorités nazies pour débusquer les traîtres potentiels que la bagatelle aurait tendance à rendre loquace. Au programme, nudité et croix gammées, donc, et comme peut le laisser entendre le titre, ce sera un peu chiant, un peu douloureux (rhaaa là là ce montage), pas si crapuleux que ça et nanti d’une VF aux oignons.
Produit d’exploitation on ne peut plus basique, il s’agit avant tout d’émoustiller le spectateur par tous les moyens... lesquels se réduisant à quelques aperçus de foufoune. Le genre d’élément qui, à l’époque déjà, en touche une sans faire bouger l’autre. La dépravation vendue n’est que polissonnerie assez sage et les perversions annoncées lors du discours d’accueil à l’attention des nouvelles recrues se limiteront, visiblement, à des relations avec un berger allemand dont le trouble peut se lire sur la truffe... un des meilleurs passages du film.
Dès lors, une grande partie de l’intérêt du film reposera sur son côté gentiment à côté de la plaque et on sera davantage émerveillé par le fait que les traîtres se repèrent d’emblée tant ils ressemblent à des Pierre Tornade ou des Victor Lanoux que par celles qui ont les moyens de les faire parler. On peut se réjouir de voir une séquence de montage alternant entraînement au tir en pleine course, scènes champêtre et n’imp’ dans l’inimité des chambres (oui, oui, le berger allemand qui n’a aucune idée de ce qu’il fout là mais qui est content), un nazi décadent affublé d’un bandana à croix gammée comme ces ninjas qui arborent un bandeau avec « ninja » écrit dessus, un responsable nazi/père maquereau très expressif (Gabriele Carrara qui en fait des caisses) et puis, en VF, des boucles audio de gens qui rient et qui batifolent qui donnent à la moindre scène de sauterie des airs de descente du grand canyon en rafting.
Pourtant, dans Hôtel du plaisir pour SS, il n’y a pas que ça. Bruno Mattei retranscrit (volontairement ou involontairement, difficile à dire... sans doute les deux) une atmosphère sombre, désenchantée, étrange et hallucinée de fin de règne qui trouve son paroxysme avec cette scène où, afin de conserver l’illusion produite par l’enfermement intacte, un officier bute un soldat blessé venu apporter une guerre un peu trop réelle dans les boudoirs. La fin est proche, vivons-la au bordel.
https://www.incredulosvultus.top/perversions-du-iiieme-reich
Personnage > Agissement
Pique une crise de nerf - Décapsule/débouchonne une bouteille avec ses dents - Drame | Ferme les paupières d’un·e mort·e - Interprétation | Rit de manière forcée - Se regarde dans un miroir | Introspection, reprise en main (films à corriger)
Personnage > Caractéristique
Interprétation | En fait des caisses
Réalisation
Média | Point de situation par un reportage télé, radio ou presse écrite
Réalisation > Accessoire et compagnie
Arme | Clic au lieu du Bang - Pouet-pouet | Fausse blessure
Réalisation > Audio
Bruit exagéré | Accessoire - Bruit exagéré | Coups donnés lors d’un combat au corps-à-corps - Musique | Classique - Musique | Saxophone sexy
Thème > N’importe quoi
Agissement | Les figurant·es font n’importe quoi
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
Attitude et/ou stéréotype sexiste - Objectification sexuelle | Nichons, fesses
Thème > Testostérone
Muscle | Entraînement physique débile
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Barème de notation :
Créée
le 3 janv. 2024
Critique lue 37 fois
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