Voici un film qu'on ne peut que défendre tant il est animé par de grands sentiments. Le génocide rwandais est une des grandes taches de l'histoire humaine et, comme durant tous les autres génocides, il y eut des « justes » qui mirent leur vie en jeu pour en sauver d'autres. Le propos est donc essentiel et tant pis si la réalisation est conventionnelle au possible et le scénario sans imagination... Par contre, on ne peut pas rester insensible à une multitude d’approximations historiques qui font de ce film une simple carte postale qui ne rend pas compte de l’horreur de ces quelques jours de barbarie, froidement organisés par les grands de ce monde pour des raisons stratégiques et économiques… Un film très insuffisant donc, bien inférieur à Un dimanche à Kigali, qui sera tourné deux ans plus tard par le Canadien Robert Favreau qui, avec des moyens bien moins importants, rendra compte avec beaucoup plus de justesse de cet événement essentiel de la fin du XXE siècle.