Contre toute attente, il y a pire que de faire une avant-première d'un film de Kev Adams à Rennes : Faire l'avant-première d'un film pour enfants à Melun.
Quand des hordes de gamins mal élevés et vulgaires débarquent de tous les côtés et commentent chaque scène du film sans que les parents/accompagnateurs ne réagissent, je sais où je me trouve.
Cet Hôtel Transylvanie va être l'occasion d'un petit running gag dans mes critiques.
En effet, il est plein de bons côtés, notamment graphiquement. Genndy Tartakovsky (Le créateur de Dexter's Laboratory et Samuraï Jack, également réalisateur du premier Hôtel Transylvanie) a pris la mesure des possibilités du passage de l'animation dessin à l'animation 3D, pour offrir, avec un budget pourtant inférieur à celui du premier opus, des textures beaucoup plus variées et plus travaillées, et surtout des plans dynamiques qui, de mémoire, manquaient un peu au premier.
Malheureusement, ce n'est pas la seule différence avec le premier film : Adam Fucking Sandler (Tu parles d'un running gag), non content de reprendre son rôle de la voix originale de Dracula (Et donc de vampiriser (ohoh) la moitié du budget du film dans son cachet), a tenu à participer à l'écriture de celui-ci.
Et ce qui devait arriver arriva : Le scénario du film n'est pas un scénario, à peine une idée passée dans la machine à faire des scénarios de suite de film, en prenant cette-fois ci l'option "Suivons les aventures des enfants des protagonistes du premier".
J'suis d'ores et déjà prêt à parier que Hôtel Transylvanie 3 sera un préquelle sur la jeunesse de Dracula et sur l'acquisition de l'hôtel.
Les gags sont trop souvent répétitifs, même si certains passent bien. Les quelques bonnes références cinématographiques sont appréciables.
Et surtout, surtout, l'absence d'écriture fait que le scénario se tire une gigantesque balle dans le pied. Tout le principe du film se fait sur le matraquage d'une morale qui tourne autour de "Il faut que Dracula accepte que le petit est humain et ne doit pas chercher à le changer, acceptons la différence toussa toussa". Et en fait fuck this, le petit est bien un vampire, parce que fuck la différence c'est quand même trop cool d'être un vampire.
On ajoute à ça des maladresses, comme un antagoniste qui n'arrive qu'après 1h de film, ou des dialogues qui se veulent chargés d'émotions mais sont juste niaiseux et inutiles.
Bref, j'étais devant un film qui avait du potentiel mais qui au final me prenait bien pour un con.
La morale de cette histoire reste quand même : Allez le voir en avant-première vous échapperez au film promotionnel Haribo en 3D (Dédicace Audrey)