Plus drôle que le premier ? Peut-être bien car, plus besoin ici de mettre en place les personnages, on commence directement par ce qui fait le sel du genre : les gags. Car en fait, on s’en moque plutôt du scénario dans ce genre de film, il tient à pas grand chose et a déjà été vu et revu. La fille du vampire se marie avec un humain, a un bébé avec lui, sera-t-il vampire ou non ? Papy Dracula en tout cas veut que sa descendance soit affublée de belles canines proéminentes. Bon, là se pose une question : peut-on être vampire de naissance puisqu’il paraît qu’on ne peut que le devenir en étant mordu…
Mais passons, puisqu’ici l’essentiel n’est pas le scénario, ni sa cohérence d’ailleurs non, le principal est que le film permette d’enchainer les gags et ça Adam Sandler, qui est au scénario, connaît très bien. Les deux principales possibilités offertes par le film de Genndy Borisovich Tartakovsky, à savoir les « capacités » de chacun des monstres et leurs confrontations avec les humains, sont parfaitement exploitées et avec talent. On rit beaucoup de voir des légendes de la mémoire collective et du cinéma, tournées en dérision avec beaucoup d’affection, dans un énième hymne à la différence. Que c’est drôle de voir ces durs à cuire : Dracula, le loup-garou, la momie, la créature de Frankenstein tenter de donner des leçons de peur au petit-fils de Dracula et ne jamais y parvenir. Qu’il est drôle ce camp scout pour vampire d’où la peur a été bannie pour préserver ces petites « terreurs » en devenir.
Hôtel Transylvanie 2 est une œuvre tout à fait honorable, qui fait le job, qui fait beaucoup rire avec juste assez d’intelligence, jouant à fond la carte du décalage. L’animation ne restera pas dans les annales, l’univers dépeint ne s’y prêtant pas tout à fait, mais ce qui est fait est bien fait. Les plus petits seront ravis, les plus grands satisfaits…what else ?