♫ Victime de la mode ♪
Il est amusant de constater que Ridley Scott semble prendre un malin plaisir à faire la nique aux critiques qui, après l'avoir bien léché pour Le Dernier Duel, se font un devoir de le lâcher...
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Au premier abord, j'ai eu le sentiment qu'il s'agissait d'un simple exercice de style, plutôt brillant d'ailleurs, mais le film s'installe dans votre tête, on reconsidère les intentions et mérites des personnages, leurs faiblesses et on repense à cette féconde dissection du clash entre capitalisme familiale et libéral, dont je trouve le traitement assez subtile, Scott n'imposant jamais sa façon de penser, laissant plutôt le spectateur décider si Patrizia, l'ambitieuse et froide gestionnaire, est plus méritoire que la cogestion familiale des Gucci. Question de point de vue sans doute. Ce qui ne fait par contre aucun doute, c'est la conviction des créateurs du film que les classes sociales ne cohabitent pas facilement, voire pas du tout et que généralement la méfiance et le mépris refont inévitablement surface. La fin est assez poignante, Maurizio n'a jamais voulu géré Gucci, donc passée la colère de circonstance après le rachat de ses parts, il réalise qu'il est désormais libre, qu'il peut reprendre le cours de sa vie, remonter sur son vélo, être avec sa maitresse, sauf que...rien n'est plus dangereux que la revanche d'une femme humiliée.
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Créée
le 18 mars 2022
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