House of the dead c'est la première adaptation de jeu-vidéo au cinéma qu'Uwe Boll ait faite, et également le film qui aura déchaîné toutes les fureurs sur le net. Etant un jeu culte de Sega, il était attendu de pied ferme de la part des joueurs, ces derniers venants un an auparavant d'être extrêmement déçus par le Resident Evil de Paul W.S. Anderson. Démonté par les critiques et par les joueurs, House of the Dead en aura pris pour son grade.
Pourtant il n'est pas si mauvais que ça, il faut simplement le prendre comme un défouloire écervelé fait pour se divertir et rigoler et non comme un film de grande envergure. Petit budget, acteurs débutants, premier essai — d'adaptation — de Boll, en somme un bric à brac qui on ne sait pas trop comment atteint son but. Malgré tout, tout le monde pris ça comme un massacre du jeu, à tel point que de petits haineux ayant probablement pas grand chose à faire de leur temps ont décidé de lancer une pétition pour que Boll arrête de faire du cinéma. Comme quoi certains peuvent se montrer plus débiles que les personnes qu'ils critiquent.
Côté histoire, effectivement, ça vole pas haut, mais comment faire une histoire d'un jeu qui n'en possède pas ? Bref, une bande de jeunes, voulant se rendre à une mega rave sur une petite île, embarqueront sur un bateau piloté par Jürgen Prochnow, et découvriront que tout le monde s'est fait bouffer par une bande de zombies affamés.
Le plus drôle dans tout ça, c'est que le capitaine du bateau, est aussi un trafiquant d'armes, et une fois tout le monde équipé, les jeunes se transformeront en véritables pros de la gâchette, ce qui n'est certes pas crédible pour deux sous, mais jubilatoire et diablement amusant.
Ne cherchez pas d'épouvante avec des zombies se déplaçant façon Nuit des Morts-vivants, ici ils courent, sautent, nagent, bref des über-zombies en puissance pour des séances de gunfights très dynamiques, s'offrant même un bullet-time plutôt bien foutu pour une si petite production (et pour l'époque). On remarquera ça et là quelques anicroches, comme des trampolines ou rails de caméra visibles, mais qu'à cela ne tienne, ça donne un côté nanar qui ne fait que rendre encore plus amusant tout cet imbroglio.
Etant joueur et cinéphile, j'ai du mal à comprendre que lorsque l'on vie une expérience interactive qui nous ai plu, on veuille revivre exactement la même chose à l'écran sans pouvoir interagir. Si une adaptation cinématographique est mauvaise, et bien tant pis, ça n'est pas la fin du monde, on reprend la manette et point barre. C'est cette part des choses qui m'a permis d'apprécier House of the dead pour ce qu'il est, à savoir un divertissement sympathique et drôle à voir. Loin de 28 jours plus tard ou de Zombie, évidemment, mais pas non plus le pire film de zombies que j'ai eu l'occasion de voir.
Pour conclure, si vous savez êtes capables de prendre 1h30 de votre temps pour regarder un B-movie qui ne se prend pas au sérieux, ce film est fait pour vous, dans le cas contraire passez votre chemin.
Mention spéciale pour l'epic-dumb-joke sur le nom du capitaine du bateau qui s'appelle... Kirk — mais-que-c'est-con — LOL