Des dizaines et des dizaines de personnes provenant du monde entier, des endroits les plus reculés aux grandes nations, racontent des anecdotes de leur vie, des témoignages humains.
La misère, la guerre, la peur, la joie, l'amour dans toutes ses splendeurs, et j'en passe. Toutes les émotions sont retranscrites.
L'Homme dans toutes ses dimensions. La planète aux milliards de visages, et de paysages. Des images à couper le souffle (quoiqu'un peu longues parfois), des chansons dégageant une certaine pureté.
Mais.
N'est-ce pas trop? Ne sommes-nous pas tombés dans le cliché de trop accabler?
Nous savons que le monde est pourri, et que dans cette pourriture, parfois, une fleur jaillit.
Ce film pose des images/visages sur des sujets tant extrêmes que banals. Nous passons de l'horreur de la guerre en Irak à la joie d'un père de voir son fils naître.
Est-ce que tout ceci aura une quelconque portée? Peut être la semaine, voire (maximum) le mois suivant le visionnage, on se posera des questions sur notre condition confortable par rapport à l'ignominie qui recouvre le monde, etc. On a l'immense chance d'avoir une certaine éducation, d'accord. D'avoir un toit, oui. Une famille, génial. Certains non. C'est inimaginable pour tout le monde. C'est d'une tristesse incommensurable, je suis d'accord.
Jetez-moi la pierre, incendiez-moi, mais on ne peut rien y faire, la magie n'existe pas malheureusement.
Dénoncer ce que l'on sait, je ne vois pas l'intérêt.
Je pense qu'être transcendé par cette oeuvre, c'est être aveugle ou ignorant. En tout cas, lorsque l'on se renseigne suffisamment sur ce qu'il se passe, ou sur ce qu'il se passait, dans le monde.
Tout ceci est poignant, très touchant, magnifique et affligeant.
Mais, j'ai l'impression que c'est plus pour se donner bonne conscience qu'autre chose.
Oui, aimons la vie, bouffons-la jusqu'à la moelle. C'est le noble message transmis ici. Mais l'ornement est démesuré.