Tiré de faits réels, Hunger est une véritable plongée en apnée dans l’univers politico carcéral où le combat idéologique et la reconnaissance d’un statut ont plus de valeur que la vie elle-même.
Le rythme saccadé du film, oscillant entre séquences lentes et silencieuses, et séquences violentes, crée un déséquilibre mais n’altère en rien au message véhiculé. Justement, il le renforce.
Steeve McQueen nous montre qu’il n’y a parfois pas besoin de mots pour exprimer les sentiments, l’émotion et illustrer les contextes qui entourent une œuvre. La longueur de certaines scènes du film est aussi une façon d’appuyer le caractère insoutenable des conditions carcérales et de la bataille légitime menée pour la reconnaissance d’une cause presque perdue … jusqu’à ce que la mort, finalement, vienne s’en mêler.
Encore un film sur l’IRA après, entre autres, Au nom du Père de Jim Sheridan et Bloody Sunday de Paul Greengrass, mais cette fois-ci porté par l'interprétation magistrale de Michael Fassbender.